Moins ignorants avec Etienne Davodeau

Publié le par Alexandre Anizy

            Pour entrapercevoir le travail d'un viticulteur et d'un dessinateur, le roman graphique d'Etienne Davodeau est remarquable.

 

 

            Pendant qu'Aurian était à la recherche du n°234 d'un manga méga culte, nous balayions du regard les rayons BD d'une grande librairie quand soudain Les ignorants fixèrent notre attention : le titre et la couverture, ou inversement. Etienne Davodeau et son éditeur Futuropolis (août 2016, 268 pages) ont frappé fort !

            Le dessin ? Il se place quelque part entre Tendre violette de Servais (le Noir & Blanc de 1982) et le style de Cabu, c'est vous dire le niveau du bonhomme !

            Le scénario ? Davodeau se met au service du vigneron Richard Leroy pour vivre son travail afin de pouvoir le raconter : c'est un magnifique projet ... réussi ! Vous saurez tout sur la taille de la vigne en plein vent d'hiver, sur le chai, etc. Le chapitre 6 consacré à la biodynamie (ce fut sans doute un moment délicat du récit...) est vraiment bien ficelé : après l'avoir lu, vous admettrez qu'il est temps pour les consommateurs de congeler leurs cartes de crédit devant les produits pesticidés !

NB : à l'hectare, ce sont les vignes qui reçoivent le plus de saloperies, qui finissent dans nos verres.

 

            Mais comme cette expérience est un échange entre deux artisans, on en apprend autant sur les Salons du vin que de la bande dessinée, autant sur les domaines que sur les œuvres. Alors en route pour de nouvelles découvertes !

 

 

 

 

Alexandre Anizy

 

Publié dans Notes culturelles

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