La précieuse Louise de Vilmorin

Publié le par Alexandre Anizy

            L'histoire des lettres françaises ne s'encombrent pas des poèmes de salon de Louise de Vilmorin. Pourtant quelques-uns méritent une restauration. Comme celui-là, qui illustre bien la manière de la poétesse.

 

            Passionnément

 

Je l'aime un peu, beaucoup, passionnément,

Un peu c'est rare et beaucoup tout le temps.

Passionnément est dans tout mouvement :

Il est caché sous cet : un peu, bien sage

Et dans : beaucoup il bat sous mon corsage.

Passionnément ne dort pas davantage

que mon amour aux pieds de mon amant

Et que ma lèvre en baisant son visage.

 

Louise de Vilmorin

(Poèmes, Gallimard poésie)

 

Elle ne craignait pas le ridicule, la précieuse Louise.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :