Bruno Le Maire ou l'enflure façon Messier
Bruno Le Maire ressemble à J6M, en pire.
Depuis son score dérisoire dans une élection interne du parti (mais on connaît la sincérité toute relative des résultats d'élection chez "Les Républicains"...), l'énacrate Bruno Le Maire a compris qu'il devait changer de boutique pour accomplir son destin. Il s'est donc recyclé "ailleurs" (comme disait Michel Jobert), c'est-à-dire en compagnon de gouvernement des macronistes. Peu importe le flacon, pourvu qu'il siège dans les palais du pouvoir.
BLM est un normalien qui « ne se plaisait pas dans l'enseignement », notamment au collège Pablo Neruda d'Aulnay-sous-Bois : faire peuple, peut-être, l'intégrer non merci ! Alors qu'allait-il faire à l'ENS ? Sans doute juste une passerelle commode pour le Graal des "gros melons" (« Mon intelligence est un obstacle » dit l'immodeste) : l'ENA.
Au Quai d'Orsay, il devint le directeur de cabinet du ministre Dominique Gallouzeau de Villepin, dont il cira les pompes sans modération :
« J'accompagne au ministère de l'Intérieur un ministre qui a la grandeur de la France chevillée au corps. » (1)
« Quelle que soit mon affection pour lui, qui est réelle et forte (...) » (2)
« A force de travail, de méticulosité obsessionnelle dans la préparation de ses interventions et de ses points de presse, il est parvenu à la maîtrise parfaite de son principal outil de travail : le langage. » (3)
« Parce qu'aussi le ministre a de ces coups de génie qui effacent la fatigue, balaient les doutes et nourrissent un sentiment d'admiration qui amène à se dire que sa rigueur est au service d'autre chose que lui-même. » (4)
Le monsieur a des dispositions pour ce métier, n'est-ce pas ?
Si le destin de la France est confié à ce zigoto arrogant, il est sûr qu'elle connaîtrait le même sort que celui du groupe Vivendi sous la houlette de J6M : la débâcle.
Alexandre Anizy
(1) : Bruno Le Maire, Le ministre, Grasset, 2004, p.8/122 du livrel.
(2) : Ibidem, p.11/122.
(3) : Idem, p.62/122.
(4) : Idem, p.90/122.