Nature humaine de Serge Joncour

Publié le par Alexandre Anizy

            Encore un dans sa besace !

 

            Contrairement au héros de Soie d'Alessandro Baricco (lire ici ), Joncour n'a pas d'inflexion féminine, mais il avait d'autres atouts. En matière littéraire, c'est en lisant Nature humaine (Flammarion, 2020), dont l'architectonique subtile rythme le récit, que nous avons apprécié le style sobre et élégant. Echantillons ?

 

            « L'enfance était éteinte depuis longtemps, elle avait été faite de rires et de jeux, entre assemblées et grands rendez-vous de l'été pour les récoltes de tabac et de safran. Puis les sœurs étaient parties vers d'autres horizons, toutes en ville, il n'y avait rien de triste ni de maléfique là-dedans. » (p.7 sur 319)

            « Ce soir-là, Alexandre avait remis des bûches dans le grand poêle, il les surveillait pour contenir la braise. Une fois de plus Agathe traînait dans sa chambre, plus boudeuse que jamais. Quant au père il était dehors à réparer la porte de la grange, et la mère terminait de mixer une soupe à la cuisine avec cet énorme mixeur qui faisait un bruit de débroussailleuse. » (p.176 sur 319)   

 

            Le dames du Femina ont couronné Nature humaine : peut-on résister au beau Serge ?

 

 

Alexandre Anizy

 

 

 P.S. :  Cette année, les paysans sont à l'honneur, puisque le Renaudot vient d'être décerné à Marie-Hélène Lafon pour Histoire d'un fils (lire ici ). Intéressant de lire et d'écouter le phrasé de ces deux-là.

Publié dans Notes culturelles

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