Macron en promenade présidentielle
Depuis quelques mois, le bankster Macron a sorti le carnet de chèques et signé des traites. La populace paiera l’addition, jamais ses amis Arnault et Niel et consorts. Planqué derrière le drapeau, il encaisse le bénéfice de l’unité nationale et commence son chapelet de conversations ciblées pour ses électeurs sécessionnistes ; puis en finale, il ânonnera le couplet républicain et les promesses charitables…
(Extraits)
C’qui va s’en évader des larmes !
C’qui va en couler d’la piquié !
Plaind’ les Pauvr’s c’est comm’ vendr’ ses charmes,
C’est un vrai commerce, un méquié !
Ah ! c’est qu’on est pas muff en France,
On n’s’occup’ que des malheureux ;
Et dzimm et boum ! la Bienfaisance
Bat l’tambour su’ les Ventres creux !
(…)
Et faut ben qu’ceux d’la Politique
Y s’gagn’ eun’ popularité !
Or, pour ça, l’moyen l’pus pratique
C’est d’chialer su’ la Pauvreté.
[…]
Pendant c’temps, moi, j’file en silence,
Car j’aim’ pas la publicité ;
Oh ! j’connais leur état d’santé,
Y m’f’raient foutre au clou… par prudence !
Comm’ ça, au moins, j’ai l’bénéfice
De m’répéter en liberté
Deux mots lus su’ les édifices :
« Egalité ! Fraternité ! »
(…)
On réfléchit, on a envie
D’beugler tout seul « Miserere »,
Pis on s’dit : Ben quoi, c’est la Vie !
Gn’a rien à fair’, gn’a qu’à pleurer.
Jehan Rictus
Extraits de L’hiver et d’Impressions de promenade.
(Poésies complètes, éditions La Part Commune, 2012)