Pérez-Reverte en 36
Dans l’Espagne de 36, il n’y avait pas d’ange. Mais peut-il y en avoir dans une guerre ?
En 2007, nous reconnaissions déjà le talent d’Arturo Pérez-Reverte (lire ici ) ; en 2016, il publiait Falcó (pour la traduction française : Seuil, 2018), roman d’espionnage dans la guerre d’Espagne. Son antihéros est un mercenaire à qui les « nationalistes » confient une mission : en zone républicaine, sortir de prison Jose Antonio Primo de Rivera, le chef de la Phalange.
Connaissant historiquement la fin, le lecteur s’intéresse alors à l’intrigue, à la profondeur psychologique des acteurs, à la présentation des personnages réels inclus dans la fiction. L’auteur sait l’Histoire et il maîtrise son art : le tableau général est grisâtre comme l’âme humaine, parce que la guerre propre n’existe pas.
Alexandre Anizy
P.S. : puisqu’on parle de guerre, Maryse Burgot notamment devrait s’efforcer d’être plus éthique et moins propagandiste dans ses propos et reportages en Ukraine.