Derniers instants de Nakahara Chuya
Un chouia de mélancolie au Soleil levant.
Derniers instants
Ciel d’automne si gris
Où brille la pupille d’un cheval noir
Lys fané qui n’a plus d’eau
Le cœur humain est vide
Il n’y avait pas de dieu elle n’avait pas de guide
Pour s’en aller ainsi auprès de sa fenêtre
Le ciel blanc était aveugle
Le vent blanc était froid
Elle se lavait les cheveux à la fenêtre
Que son bras était gracieux
Dans le soleil du matin qui l’inondait
Dans le bruit des gouttes qui tombaient
Dans le vacarme des rues
La confusion des cris d’enfants
Or cette âme maintenant qu’est-elle ?
Plus frêle sera-t-elle le ciel ?
Nakahara Chuya
Poèmes
(Traduction de Yves-Marie Allioux, Picquier poche, juin 2018)