Derniers instants de Nakahara Chuya

Publié le par Alexandre Anizy

Un chouia de mélancolie au Soleil levant.


Derniers instants

Ciel d’automne si gris
Où brille la pupille d’un cheval noir
Lys fané qui n’a plus d’eau
Le cœur humain est vide

Il n’y avait pas de dieu elle n’avait pas de guide
Pour s’en aller ainsi auprès de sa fenêtre
Le ciel blanc était aveugle
Le vent blanc était froid

Elle se lavait les cheveux à la fenêtre
Que son bras était gracieux
Dans le soleil du matin qui l’inondait
Dans le bruit des gouttes qui tombaient

Dans le vacarme des rues
La confusion des cris d’enfants
Or cette âme maintenant qu’est-elle ?
Plus frêle sera-t-elle le ciel ?

Nakahara Chuya
Poèmes
(Traduction de Yves-Marie Allioux, Picquier poche, juin 2018)

 

Publié dans Notes culturelles

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