"Les Français sont malades", pense la Borne
Comme un boomerang, les éléments de langage reviennent dans la gueule du lanceur.
Pour apaiser la populace, l’arrogante polytechnicienne hors surface nommée Elisabeth Borne pense qu’il faut « respecter un délai de convalescence »¹. Or nul n’ignore que la convalescence est une transition entre la fin d’une maladie et le retour de la santé². Ainsi la première ministre pense que les Français sont malades : en effet, puisque c’est un choix raisonnable, trivialement comptable et sans alternative, comment peuvent-ils être stupidement réfractaires à la régression des retraites malgré le génie de l’élite, son savoir-faire pédagogique et son talent d’imitation des chers pays voisins ? Seule une poussée de fièvre infantile et populiste peut expliquer cette rebuffade, c’est évident.
Quelle sera la prochaine étape du traitement, notamment pour ceux qui deviendraient des dissidents ? Les meilleurs d’entre nous pressentent que l’opposition de gens à l’ordre institutionnel et républicain, donc démocratique, est une forme de folie : par conséquent, cela relèvera de la psychiatrie. Comme en Union soviétique, il y a 50 ans.
Serait-ce une cruelle ironie de l’Histoire que de voir les ordo-libéraux finirent en infirmiers léninistes ? Non, les hommes bien informés savent le ver totalitaire dans le fruit libertaire.
Alexandre Anizy
(¹) dans l’imMonde du 8 avril 2023.
(²) Dictionnaire Larousse.