Portrait du médiocre Michel Barnier
La Bruyère avait raison !
« Les esprits justes, doux, modérés, (…) vont jusques à un certain point qui fait les bornes de leur capacité et de leurs lumières ; ils ne vont pas plus loin, parce qu’ils ne voient rien au-delà ; ils ne peuvent au plus qu’être les premiers d’une seconde classe, et exceller dans le médiocre. »
La Bruyère, Les caractères, dans Œuvres complètes, La Pléiade, 2009, page 88.
« Il y a des gens qui parlent un moment avant que d’avoir pensé. Il y en a d’autres qui ont une fade attention à ce qu’ils disent, et avec qui l’on souffre dans la conversation de tout le travail de leur esprit ; ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d’expression, concertés dans leur geste et dans tout leur maintien ; ils sont puristes, et ne hasardent pas le moindre mot, quand il devrait faire le plus bel effet du monde ; rien d’heureux ne leur échappe, rien ne coule de source et avec liberté : ils parlent proprement et ennuyeusement.
La Bruyère, Les caractères, dans Œuvres complètes, La Pléiade, 2009, page 155.