Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le marketing de l'UMP : Rama YADE, Rachida DATI

Publié le par Alexandre Anizy

Comme elle était charmante Mademoiselle Rama YADE, lorsqu’elle nous récitait son petit texte dimanche soir sur les grandes chaînes de télévision. Sa pugnacité nous amusait aussi.

Si elle appartient à la « minorité visible », elle ne vient quand même pas de n’importe où ! Son père, dit-elle, était le bras droit de SENGHOR : ça ne pouvait pas nuire pour l’entrée à Sciences-Po et la suite professionnelle de mademoiselle.

Quant à Madame Rachida DATI, elle était plus sobre, voire modeste, ce qui devient un exploit pour elle : comme Jean-Louis BORLOO, elle devait avoir de la peine à avaler le « succès mesuré » au lieu de la « vague bleue ».

En face, les socialistes pavoisaient déjà, du moins ceux qui voudraient que rien ne change dans l’appareil du parti : « j’y suis, j’y reste » en quelque sorte. Mais ce qui nous choque, c’est vraiment l’absence de personnes issues des minorités dans ce parti, qui a si bien su organiser la marche des beurs et canaliser l’émotion naturelle face au racisme (via ses satellites). Par conservatisme, les socialistes n’ont pas poursuivi leur effort, préférant rester au stade des bonnes œuvres.

L’UMP de SARKOZY de NAGY BOCSA a sauté dans le train de la diversité. Ils ne ratent aucune gare, ils explorent toutes les voies : en plus, ils dénichent des talents et savent les mettre en valeur !
Quelle leçon de marketing face aux bondieuseries ringardes !

Alexandre Anizy

Les couples SARKOZY de NAGY BOCSA et ROYAL unis pour la conquête du pouvoir

Publié le par Alexandre Anizy

Ah ! Comme ils étaient beaux sur les photos ces 2 couples que la conquête du pouvoir galvanisait.

Dimanche soir, patatras ! Le bon peuple de France apprend que Marie-Ségolène ROYAL a rendu sa liberté à François HOLLANDE : ils ne vivaient plus ensemble depuis un certain temps.  

Il est vrai que dimanche soir, regarder François HOLLANDE retrouver sa mine réjouie (content de lui, le bougre !) face au succès du PS, avec à ses côtés une charmante Anne HIDALGO, ce devait être insupportable pour la madone du PS qui souhaite s’emparer rapidement de l’appareil du parti.

Il fallait reprendre la main pour ne pas laisser une chance au statu quo, qui a souvent profité à son ex-concubin.
Quitte à déplacer le combat politique vers le champ privé (le terme est vraiment impropre : il conviendrait de ne parler que d’un combat de chefaillons, où la politique est un voile cherchant à masquer l’ego surdimensionné des prétendants).

10 ans plus tard, nous n’avons plus rien à envier aux USA : Marie-Ségolène vaut bien Hillary.
Il nous revient quelques mots d’une chanson de Jacques HIGELIN :
« (…) dans 10 ans, là-bas comme ici : asphyxie, asphyxie… (…) ».

Alexandre Anizy

Pour l'héritière PARISOT, charité bien ordonnée ...

Publié le par Alexandre Anizy

Laurence PARISOT connaît ses classiques et sait les appliquer tous les jours. Prenons deux exemples.

D’abord, l’héritière PARISOT veut être la maîtresse dans son domaine : elle ne supporte pas les entraves à sa liberté … d’entreprendre, et le code du travail est un frein évident à son appétit … de création.

Les patrons du MEDEF sont d’habiles politiques : après la refondation archéo-libérale du Baron SEILLIERE de LABORDE, ils ont jugé utiles de confier à une femme le soin de pilonner le code honni du travail. Elle s’y emploie à temps plein (depuis 8 mois, dit-elle) et réussira sa mission : pour casser ce code, elle trouvera toujours un syndicat jaune pour signer.
En parlant de syndicat, elle pose des questions sur leur représentativité… Espérons qu’elle aura le sens de la mesure et la sagesse de ne pas imiter la société SIEMENS, qui finançait un petit syndicat « ami » pour qu’il gratte le poil du légitime.

Force est de constater que l’héritière PARISOT garde son cap contre vents et marées. D’aucuns pourraient en prendre de la graine.
Mais, Madame,
« Précariser à perdre la raison,
Est-ce bien là votre unique ambition ? »

Enfin, pour l’héritière PARISOT, « la TVA sociale ne peut avoir d’intérêt que si elle permet de transférer vers la TVA une partie des charges des entreprises, notamment les cotisations familiales. » (Figaro 14 juin) Pendant la campagne électorale, nous nous posions la question : pourquoi cet adjectif « social » ? Nous avons la réponse du MEDEF : transfert de charges sociales payées par les entreprises vers les clients (pardon, les consommateurs).
L’héritière PARISOT s’est donnée une autre grande mission : il faut sauver le patron français, qui croule sous les taxes, charges, impôts, que savons-nous encore ?.

Admirons la cohérence du système de l’héritière PARISOT : « On ne peut plus penser l’économique sans le social ». (Figaro 14 juin)
Avant, en tant que patronne, elle n’était obnubilée que par ses charges ; maintenant, elle pense à vous lorsqu’elle veut que vous puissiez travailler plus pour gagner plus … parce que vous allez bientôt dépenser plus.
Consommer plus ? Non, dépenser plus. 

Alexandre Anizy

L'actualité de Roger VAILLAND

Publié le par Alexandre Anizy

Les élucubrations des uns et des autres sur le « travailler plus pour gagner plus » et l’enthousiasme de la patronne du MEDEF, l’héritière PARISOT (voir note d’hier), nous ont ramenés à la littérature : au livre « 325.000 francs » (poche, 3,33 €) de Roger VAILLAND précisément.

Cette histoire d’ouvriers qui décident de travailler plus, beaucoup plus, pour sortir de leur condition, nous semble particulièrement d’actualité. La fin donne à méditer.

Peu importe le parcours politique de l’écrivain ou son éthique de libertin.

Alexandre Anizy

L'héritière PARISOT

Publié le par Alexandre Anizy

La patronne du MEDEF Laurence PARISOT est une héritière ordinaire (276ème fortune de France, selon le classement des 500 premières fortunes de France en 2006, publié par le magazine Challenge) : née en 1959, elle a fait son Droit à la faculté de Nancy pour intégrer ensuite Sciences-Po Paris ; en 1985, à peine a-t-elle commencé à travailler à l’Institut Louis Harris, qu’elle est bombardée Directeur ; bien sûr, cette promotion n’était que le fruit de son travail et de son expérience (savoir-faire technique) dans le métier des sondages.

Lorsqu’elle prend la tête du MEDEF, avec l’appui du Baron Ernest Antoine SEILLIERE de LABORDE, elle entend poursuivre l’œuvre de refondation archéo-libérale de son prédécesseur aristocrate. A notre avis, le résultat escompté est la restauration des 200 familles.

Laurence PARISOT doit être darwinienne : 
« La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? », (Le Figaro, 30 août 2005). Vu comme çà… Le 3 septembre, elle remet une couche, sur France Inter, en affirmant que « La précarité est une loi de la condition humaine. ». C’est peut-être la raison supérieure pour laquelle elle combat le code du travail dans sa forme actuelle : il met trop de sécurité dans un parcours professionnel. Pour résumer la position du MEDEF, on pourrait dire qu’il faut remettre de « l’incertitude radicale » (expression keynésienne) dans le contrat de travail.
Ajoutons que si la précarité de la condition humaine est une loi de la nature, il importe de ne pas y toucher, sinon la loi de la sélection naturelle serait contrecarrée, ce qui constitue un mauvais choix pour l’humanité.

Pour une personne qui a appris le Droit, Laurence PARISOT a une curieuse vision des textes juridiques lorsqu’elle dit (à l'Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005, i.e. entre soi) : « La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail ». Diantre ! Que fait donc le Conseil Constitutionnel si un code est un obstacle à une liberté ?
Mais nous y sommes : il ne s’agit que du cadre légal des relations employeurs / salariés, qui s’oppose à la loi de la sélection naturelle.
Pour les autres codes, tout va bien, merci, et la justice (c’est le mot que les gens de ce métier emploient) est bien rendue. Que l’ordre social perdure !

Concernant la jeunesse, Laurence PARISOT avait eu, un jour, un trait d’esprit :    « L'état de jeune, c'est un passage, une maladie dont on guérit ». Au moment où les émotions semblent guider nos concitoyens, nous complétons : femme, c’est un genre, pas une qualité.

Alexandre Anizy

Le Tour de France de ROYAL

Publié le par Alexandre Anizy

La madone du PS fait un Tour de France pour s’afficher auprès de ses fidèles en difficulté et pour soigner sa popularité : par ici un ami de 30 ans Michel SAPIN (énarque à bonne bouille ronde qui ne connaît que les données macroéconomiques : les fondamentaux, camarades !), par là un garnement de Saône – et – Loire Arnaud MONTEBOURG, qu’un barbouze des salons du Quai d’Orsay (si on se fie à son CV) âgé de 35 ans et déjà à la retraite (?) Arnaud DANJEAN, vient chahuter, etc.

Ouvrons une parenthèse. MONTEBOURG a dû commettre un crime de lèse-majesté pour que la droite veille à lui trouver un adversaire de poids, quitte à parachuter un avocat parisien très chiraquien et maçonnique comme Francis SZPINER (celui qui rencontre le soir en catimini Michel ROUSSIN pour lui conseiller de fuir le pays, comme Didier SCHULLER, d’après les écrits de Monsieur ROUSSIN) : c’était une mauvaise pioche. Mais le profil s’est amélioré avec DANJEAN : un gars du pays, fils d’un socialiste connu dans le coin, plus jeune et photogénique que le bavard, un patriote déjà décoré. Cet acharnement électoral de la droite nous rend presque sympathique le héraut du socialisme rajeuni, le chantre d’une VIème République si proche de la IVème. Fin de la parenthèse.

Le petit discours est bien rodé, parce que la politique n’est pas un métier qui s’apprend mais la répétition de scènes d’une même pièce qu’il convient de bien jouer. L’improvisation n’existe pas dans ce théâtre des opérations.

Parce qu’on ne change pas une stratégie gagnante du moins pour elle, Marie-Ségolène ROYAL profite de ses courtes escales pour à nouveau se montrer proche des gens, parce qu’ils le valent bien, et du réel, parce que c’est sa méthode. De son Aventin provincial, elle décoche ses flèches contre les éléphants mâles du quartier général parisien : à Mâcon, l’isolement est de bon ton.

Alexandre Anizy

Jonathan LITTELL et les bienveillantes

Publié le par Alexandre Anizy

Disons tout de suite que ce roman est une somme, qui méritait à la fois son succès en librairie et ses récompenses littéraires (prix Goncourt ; prix de l’Académie Française), parce qu’aucun livre proposé à ce moment-là n’osait aborder un sujet d’une telle ampleur en tenant la distance.

Des rumeurs ont circulé dans le petit monde de l’édition sur le fait que le manuscrit de Jonathan LITTEL aurait été remanié par l’éditeur : peu nous importe aujourd’hui. De même, des articles ont souligné les erreurs historiques : nous citons par exemple la critique de Edouard HUSSON (« les bienveillantes, un canular déplacé », Figaro du 8 novembre 2006), dont la radicalité nuit à l’adhésion de sa thèse.

En refermant le livre, nous étions estomaqués par le fait que notre attention avait été maintenue jusqu’au bout, mais nous étions perplexes devant le choix de l’auteur pour un « nazi intellectuel », alors que son projet initial était de nous présenter un nazi ordinaire et ses actes : la contradiction est forte.

 "Un nazi bien trop subtil", est le titre d'une critique de Josselin BORDAT et Antoine VITKINE dans Libération du 9 novembre 2006 : elle analyse en détail notre réserve.

De plus, le héros Max Aue n'est pas un homme ordinaire : nous pouvons dire que pour le commun des mortels, c'est encore un "monstre".
Ce roman est donc un échec littéraire, parce qu’il ne répond pas au projet initial de l'auteur : il en est même l’opposé.

Le roman d'un bourreau nazi ordinaire, replacé dans son contexte historique comme le fait LITTEL, reste à écrire : mais est-ce possible ?

Alexandre Anizy

Les lanternes de BAYROU

Publié le par Alexandre Anizy

Comme François BAYROU est un briscard de la politique, on est d’autant plus perplexe devant son choix du « ni … ni » après son effondrement au 1er tour des législatives par rapport à son score aux présidentielles. Il semble que, grisé par sa montée inexorable dans les sondages, il n’ait pas élaboré une stratégie de rechange pour la conquête du pouvoir.

Quand il était au mieux dans les sondages, BAYROU aurait dû négocier en coulisses, puisqu’il était en position de force, une alliance (peu importe l’expression retenue) avec une frange des socialistes. Apparemment, cette idée ne lui est pas venue : dommage pour la France, peut-être. Parce que son chant du « ni… ni » ne pouvait séduire qu’au 1er tour d’une présidentielle. Mais François BAYROU ne s’intéresse qu’au sort de François BAYROU.

Une partie de ses électeurs de mai exprimait à travers ses positions « anti-système », ni à droite ni à gauche, un vote de protestation : autrefois, ils choisissaient LE PEN pour signifier leur mécontentement. Une autre partie a considéré que le vote BAYROU était utile pour bloquer d’abord la route à la madone du Parti Socialiste, puis ensuite pour faire barrage à SARKOZY de NAGY BOCSA. Le résultat de dimanche dernier n’est donc pas vraiment une surprise, sauf pour ceux qui prennent les vessies pour des lanternes.

François BAYROU persiste dans son immobilisme : c’est sa marque de fabrique, son style. Il surfera ainsi jusqu’à 2012 où il viendra chanter son couplet dans une mise en scène renouvelée (du moins on l’espère !) : seul un avis de grosse tempête (pour lui) pourra faire renoncer le Béarnais en 2012. Il pariera à nouveau sur le rejet d’un homme, SARKOZY de NAGY BOCSA.
Vous conviendrez que c’est un peu léger comme projet politique.

Alexandre Anizy

Le premier roman de Louis CARZOU

Publié le par Alexandre Anizy

On ne parle pas beaucoup des premiers romans en général. Notre note sur Orhan PAMUK nous a remis en mémoire celui de Louis CARZOU.

Nous avons eu le plaisir de discuter avec cet auteur au Salon du Livre du Touquet : c’est un homme courtois, d’origine arménienne, qui a la nostalgie de l’Orient lorsqu’il présente le merveilleux visage d’une mosaïque. Il travaille comme rédacteur en chef adjoint chez LCI : personne n’est parfait.

Son roman « la huitième colline » (éditions Liana LEVI 2006, 171 pages, 17 €) repose sur une construction solide et non linéaire : une histoire de famille s’appuyant sur le drame arménien, avec un personnage central bien cadré. Le style est soigné, ce qui rend la lecture agréable malgré la gravité du sujet historique.

Pour ceux qui ignoreraient tout du génocide arménien, ce roman pourrait aussi faire office d’un modeste préambule.

Alexandre Anizy

Déraison d'Etat

Publié le par Alexandre Anizy

2 informations mettent ces jours-ci en lumière la déraison d’Etat.

D’abord, après 10 ans d’enquête, la journaliste Roumiana OUGARTCHINSKA a publié un livre intitulé « la vérité sur l’attentat contre Jean-Paul II » (Presse de la Renaissance, 22 €) et signé un documentaire avec Patrice des MAZERIS pour Canal +.
On y apprend que la CIA avait construit une toile appelée « Stay behind » dans tous les pays d’Europe de l’Ouest, pour s’opposer au communisme. En Italie, la succursale s’appelait Gladio et son ombre apparaît derrière les auteurs néonazis de l’attentat de la gare de Bologne ; en Turquie, son nom est Contre-guérilla et elle recrutait ses sbires dans l’organisation d’extrême droite nationaliste Les Loups Gris dont Ali AGçA faisait partie. Grâce à ces connexions, ce Turc put disposer de vrais-faux papiers pour s’installer en Italie où il finit par tirer sur le Pape le 13 mai 1981.

Pour éloigner les projecteurs de « Stay behind », la fameuse « piste bulgare » fut inventée par la CIA.

En France, dans l’affaire BORREL, des documents saisis lors de perquisitions aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères montrent, s’il le fallait, que le Droit ne fait pas forcément bon ménage avec la raison d’Etat.

Par exemple, l’actuel Procureur général de Paris Laurent LE MESLE est dans la tourmente du palais puisqu’il aurait écrit dans un rapport des choses contredites par un courrier saisi au Quai d’Orsay : les citoyens français méritent mieux que çà, monsieur le haut magistrat.

Autre exemple : parce que la juge CLéMENT refuse de donner son dossier aux autorités étrangères, c’est l’Etat français qui aurait lui-même suggéré l’attaque de Djibouti devant la Cour Internationale de Justice ! Les citoyens français comme feu monsieur BORREL sont bien défendus par leur Etat, n’est-ce pas ?

Ce que nous retenons de ces 2 informations : la déraison d’Etat proliférera dans ce nouveau siècle.

Alexandre Anizy

<< < 1 2 3 > >>