La patronne du MEDEF Laurence PARISOT est une héritière ordinaire (276ème fortune de France, selon le classement des 500 premières fortunes de France en 2006, publié par le magazine Challenge) : née en 1959, elle a fait son Droit à la faculté de Nancy pour intégrer ensuite Sciences-Po Paris ; en 1985, à peine a-t-elle commencé à travailler à l’Institut Louis Harris, qu’elle est bombardée Directeur ; bien sûr, cette promotion n’était que le fruit de son travail et de son expérience (savoir-faire technique) dans le métier des sondages.
Lorsqu’elle prend la tête du MEDEF, avec l’appui du Baron Ernest Antoine SEILLIERE de LABORDE, elle entend poursuivre l’œuvre de refondation archéo-libérale de son prédécesseur aristocrate. A notre avis, le résultat escompté est la restauration des 200 familles.
Laurence PARISOT doit être darwinienne :
« La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? », (Le Figaro, 30 août 2005). Vu comme çà… Le 3 septembre, elle remet une couche, sur France Inter, en affirmant que « La précarité est une loi de la condition humaine. ». C’est peut-être la raison supérieure pour laquelle elle combat le code du travail dans sa forme actuelle : il met trop de sécurité dans un parcours professionnel. Pour résumer la position du MEDEF, on pourrait dire qu’il faut remettre de « l’incertitude radicale » (expression keynésienne) dans le contrat de travail.
Ajoutons que si la précarité de la condition humaine est une loi de la nature, il importe de ne pas y toucher, sinon la loi de la sélection naturelle serait contrecarrée, ce qui constitue un mauvais choix pour l’humanité.
Pour une personne qui a appris le Droit, Laurence PARISOT a une curieuse vision des textes juridiques lorsqu’elle dit (à l'Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005, i.e. entre soi) : « La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail ». Diantre ! Que fait donc le Conseil Constitutionnel si un code est un obstacle à une liberté ?
Mais nous y sommes : il ne s’agit que du cadre légal des relations employeurs / salariés, qui s’oppose à la loi de la sélection naturelle.
Pour les autres codes, tout va bien, merci, et la justice (c’est le mot que les gens de ce métier emploient) est bien rendue. Que l’ordre social perdure !
Concernant la jeunesse, Laurence PARISOT avait eu, un jour, un trait d’esprit : « L'état de jeune, c'est un passage, une maladie dont on guérit ». Au moment où les émotions semblent guider nos concitoyens, nous complétons : femme, c’est un genre, pas une qualité.
Alexandre Anizy