Depuis de trop nombreuses années sévit un genre particulier dans la presse : les confidentiels.Vous savez bien, ces bouts d’article sensés apporter une information quand il ne s’agit souvent que d’une intoxication.
Daniel SCHNEIDEMANN (lundi 25 mai 2008, Libération) donne 2 exemples précis.
Le premier concerne le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA qui, nul ne l’ignore, serait un homme grossier, ce que le confidentiel voulait consolider. Ainsi, lors d’une rencontre avec des journalistes, il aurait dit dès le début de la rencontre : « Putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse ». Ce qui aurait été suivi par d’autres écarts de langage.
C’était dans le Nouvel Observateur, le magazine boboiste de Claude PERDRIEL, ennemi du Droit, amis de droite.
Or le journaliste Jean QUATREMER de Libération, présent lors de cet entretien, a fermement démenti sur son blog d’abord, puis dans son journal : le Président n’a jamais employé ces termes grossiers.
Le Nouvel Observateur a promis de rectifier …
Le deuxième concerne Marie-Ségolène ROYAL la madone Déate qui, nul ne l’ignore, ne comprend pas grand-chose en économie. Ainsi, lors d’un dîner offert par le Cercle des Economistes présidé par Jean-Hervé LORENZI, la dame blanche du Poitou aurait tant agacé la brillante assemblée avec ses comparaisons répétées entre les enjeux économiques mondiaux et ceux de sa région, que certains économistes en auraient pris ombrage au point que l’Invitée serait sortie de ses gonds.
C’était un confidentiel du Figaro, le journal des DASSAULT.
Mais Jean-Hervé LORENZI lui-même a catégoriquement démenti ces allégations mensongères, et a exigé immédiatement un rectificatif.
Le Figaro, qui est pour la liberté de la presse, a refusé.
Que faut-il retenir ?
Les confidentiels ne constituent pas une information mais de l’intoxication. Il paraît même qu’ils sont parfois alimentés par des officines spécialisées en communication, le genre de boîte et de personnages dont les hommes politiques et d’affaires ne peuvent plus se passer de nos jours.
Soit dit en passant : pour médire de ses concurrents, a-t-on besoin d’engraisser des « experts » ?
Les confidentiels ne sont jamais signés, par définition. Les journalistes gardent ainsi leur « éthique ».
Par principe, le lecteur citoyen devrait refuser de lire ces confidentiels pestilentiels, comme tout papier qui ne serait pas signé. Et lorsque dans un produit de presse, la part des articles non signés dépasse un certain seuil, le consommateur devrait cesser d’acheter.
Alexandre Anizy