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Un roman de métro signé Jean-Pierre BASTID

Publié le par Alexandre Anizy

Vous connaissez le concept de « roman de gare », dont John GRISHAM est un exemple : un livre qu’on achète au dernier moment pour tuer le temps durant le voyage ferroviaire.

 

Avec « Notre-Dame des Nègres » (Gallimard Série noire n° 2431) de Jean-Pierre BASTID, nous croyons utile de créer une catégorie : le « roman de métro ».  

 

Alexandre Anizy

Européennes : offrez un ticket retraite à Daniel COHN-BENDIT !

Publié le par Alexandre Anizy

Si sa production éditoriale révèle une absence de talent littéraire, il faut reconnaître à Daniel COHN-BENDIT ses qualités de « bretteur électoral ». Le dernier opus vient le confirmer : « Que faire ? » (Hachette Littératures, mars 2009, 177 pages, 14 €) semble le fruit d’une dictée retranscrite et rapidement corrigée. Peu importe, puisqu’il n’était qu’un élément matériel de la campagne électorale du député.

 

Naturellement, cela commence par une coquetterie de politicien :

« Etre un professionnel de la politique n’a pas de sens en soi. Entrevoir la fonction d’élu comme une carrière, c’est très rapidement se dissocier de ceux qui nous ont élus (…) » (p.9)

Puis, « Dany » nous parle de son sujet de prédilection : lui.

« (…) je suis fondamentalement un démocrate. J’ai l’antitotalitarisme chevillé au corps (…) J’ai exprimé cela, naguère, en disant que j’étais libéral-libertaire (…) ». (p.10)

 Il aime tellement la démocratie et la liberté, « Dany », qu’il a approuvé les saloperies impérialistes du néoconservateur George W. BUSH.

Aujourd’hui, il se définit comme un « radical-réformiste » : bien que siégeant à Strasbourg, il a pu au cours de ses nombreuses années de mandat savourer les délices du cassoulet radical.

 

Nous vous faisons grâce du premier chapitre (46 pages, soit un tiers de l'ouvrage environ) où l’ancien combattant de rue nous rappelle ses faits d’armes (politiques, évidemment) :

« J’ai bien conscience qu’il ne s’agit là que d’un cheminement personnel qui n’a pas nécessairement pour vocation, à lui seul, d’éclairer toute la diversité et la richesse de la culture politique écologiste. » (p.26)

On admire l’artiste dans son numéro de modestie.

Faute avouée est à demi pardonnée, n’est-ce pas ?

 

A 30 ans, Daniel COHN-BENDIT était un petit con de la 1ère averse qui provoquait les bourgeois en signant un bazar de propos plus ou moins intelligents ou sulfureux. A plus de 60 ans, Daniel COHN-BENDIT est un vieux con des neiges d’antan qui, en exhibant son nombril, continue à draguer les bourgeois pour les placer dans l’escarcelle du Prince.

 

Electeurs de toutes les provinces, unissez-vous (en votant) pour mettre à la retraite Daniel COHN-BENDIT !

 

Alexandre ANIZY

 

 : le fils de Daniel COHN-BENDIT n’a pas tort lorsqu’il dit à son père qu’il ressemble à Nicolas SARKOZY DE NAGY BOCSA.

Union Européenne : Alain LIPIETZ est une pleureuse fédéraliste

Publié le par Alexandre Anizy

Suite à un article paru dans Libération dans lequel 36 économistes apportaient leur soutien au Front de Gauche, Alain LIPIETZ l'économiste brillant, forcément brillant, dont on dit que la contribution au projet de la liste de Daniel Cohn-Bendit est importante, a daigné prendre la plume pour leur répondre.

 

D’abord, nos remarquons que, comme un professeur du haut de sa chaire, Alain LIPIETZ s'autorise à qualifier de « bons économistes » les 36 sympathisants du Front de Gauche : la suffisance du personnage suinte à chaque paragraphe.

 

Ensuite, alors que les 36 économistes en appellent à une « véritable planification » pour l'impératif écologique, Alain LIPIETZ feint de croire qu'ils n'ont pas remarqué les dernières œuvres de l'Union Européenne en la matière : c'est une tactique habituelle dans les pseudo-débats de l'État républicain.

 

Enfin, concernant le traité de Lisbonne, Alain LIPIETZ fait partie de ces gens qui mettent la charrue avant les bœufs, à savoir : il faut d'abord voter ce traité (parce que c'est « un pas important pour l'organisation de l'Union Européenne », comme ils disent), et ensuite y apporter un 1er amendement constitutionnel grâce à une initiative parlementaire, comme le Parlement sortant l'a promis. Questions :

  • les nouveaux députés européens se sentiront-ils tenus par la promesse des sortants ?
  • En période électorale, les promesses ne se ramassent-elles pas à la pelle ?

Selon nous, Alain LIPIETZ démontre ici qu'on peut être un économiste brillant, forcément brillant, et un vieux député européen, sans avoir appris pour autant.

Il est vrai aussi que Mr LIPIETZ croit qu'un citoyen, même de son acabit, peut obtenir réparations par voie judiciaire pour des faits peu glorieux de la SNCF durant la Seconde Guerre Mondiale : la soif de justice aveugle même les meilleurs d'entre nous, n'est-ce pas?

 

Au bout du texte, que retenons-nous de cet article médiocre ? Seule une Europe plus fédérale peut financer la conversion écologiste : le lecteur peinera à en trouver la démonstration. Alain LIPIETZ est une pleureuse fédéraliste.

 

Alexandre ANIZY

Union Européenne : un soi-disant axe franco-allemand

Publié le par Alexandre Anizy

Nous vivons une époque formidable, comme disait le regretté REISER. Autrefois, les dirigeants politiques communiquaient lorsqu’ils avaient une idée à faire passer ; aujourd’hui, ils occupent l’espace médiatique pour masquer le conformisme, voire le vide, de leurs projets.

Prenons par exemple la tribune de la chancelière MERKEL et du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA, publiée en France par le Journal du Dimanche du 31 mai 2009. A les lire, on pourrait croire naïvement que l’entente franco-allemande est de retour, ce que les faits contredisent.

 

La question turque.

« Angela MERKEL et moi sommes sur la même ligne. La Turquie ne peut entrer dans l’Union (…) » déclare le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA.

Le mot Turquie est absent du texte signé.

Un espace économique et de sécurité avec la Russie et la Turquie.

C’est une proposition française du 5 mai, qui reste sans suite.

Une agence européenne d’achat du gaz.

C’est encore une proposition française, qui n’est pas reprise dans le texte célébrant la communauté de vue des 2 pays. En la matière, l’Allemagne joue en solo depuis belles lurettes.

Un gouvernement économique de la zone euro.

Voilà un autre cheval de bataille (sans doute exclusivement électoral !) du Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA. Qu’en pense Mutti MERKEL ?

« Je m’oppose aux exigences souvent sans fin d’une coordination renforcée des politiques économiques au sein de la zone euro (…) » (27 mai 2009)

Un « noyau dur » pour relancer la construction européenne.

(Comme ils disent).

Là aussi, Mutti MERKEL a mis son veto politique, parce qu’elle y voit une menace de déséquilibre pour l’Union Européenne.

La haute administration française pense que les dirigeants allemands changeront d’avis après leurs élections de l’automne : l’angélisme frappe même des esprits brillants, forcément brillants …

 

Alors, sur quoi repose le soi-disant axe franco-allemand ?

D’abord, une critique convenue d’une Europe « bureaucratique qui applique mécaniquement les règles ».

« Une Europe forte ne signifie pas nécessairement toujours plus de compétence européenne, toujours plus de législation européenne ou toujours plus de moyens financiers ».

Ensuite et en somme, moins de régulation.

C'est-à-dire le contraire des discours lénifiants lors des récents moments chauds de l’actuelle crise financière : guère rassurant pour la suite des événements.


Alexandre ANIZY        

Margaret MAZZANTINI et son "Antenora"

Publié le par Alexandre Anizy

Margaret MAZZANTINI a reçu en 2002 le Prix Strega (l’équivalent du Goncourt) pour « Ecoute-moi » : elle a donc pignon sur rue dans le monde italien des lettres. Concernant le style, elle en possède incontestablement. En voici 2 exemples :

 

« Deux fois par an, grand-mère organisait un thé. J’allais chez elle quelques heures avant pour l’aider. Je dépoussiérais les tasses du joli service et j’astiquais les petites cuillères en argent qui avaient noirci dans le velours de la boîte. Puis, ensemble, nous étendions la nappe de lin brodée au point de croix et, au dernier moment seulement, elle distribuait dans les assiettes en porcelaine ornées d’un filet d’or le contenu d’une boîte de petits fours. Les vieilles défraîchies arrivaient en procession, tâtonnant de l’ascenseur à la porte. Avant même qu’elles ne sonnent, un tintement de bijoux les annonçait telle l’arrivée d’une colonie de lépreux. » (p.19) ;

 

« Elle continuait pourtant à tirer bénéfice de son sexe grâce au rôle matriarcal dont elle faisait un usage éhonté. En visite chez ses fils, elle glissait ses grosses mains dans toute intimité : dans les tiroirs, dans les paniers remplis de linge à repasser, et même dans les regards que maris et femmes s’échangeaient, au comble de la tension, du fait de cette présence importune. Ils la plaçaient en tête de table et elle se goinfrait. » (p.127)

 

Extraites de « Antenora » (éditions Robert Laffont, avril 2007, traduction de Vincent RAYNAUD, 171 pages, 18 €), son premier roman publié en 1994, ces miettes choisies révèlent une intéressante qualité d’écriture.

C’est bien la seule chose qu’on y trouve.

 

Alexandre ANIZY

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