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Valérie Rabault au service de la finance

Publié le par Alexandre Anizy

            Valérie Rabault montre dans les Echos du 19 juin qu’elle demeure une fidèle servante du système financier.  

 

Allons au cœur du sujet : Valérie Rabault refuse de sortir l’Etat des fourches caudines et léonines de la finance, quand elle s’oppose au mécanisme dit « circuit du Trésor » qui a permis le financement des Trente Glorieuses. Il en résulte que pour elle la politique de la France doit dépendre de la corbeille, i.e. le marché financier avec ses maîtres d’école américains (Standard & Poor’s, Fitch, etc.). Le système financier se goinfre d’argent grâce à des politiciens comme Mme Rabault, qui rabotent les Services Publics et font les poches des pauvres gens pour payer les intérêts de la dette.

 

Utilitariste confirmée (la banque paie mieux que le BTP… lire ici ), socialiste de carnaval, européiste zélée, Valérie Rabault bénéficie d’une quasi pleine page des Echos (propriété du milliardaire Bernard Arnault, citoyen malévole bien connu), pour exposer à sa façon le programme économique du Nouveau Front Populaire avec la tartuferie qui lui sied : à une question relative à la hausse des cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu, cette dame répond qu’elle est « contre toute hausse d’impôt sur le travail »… En solo, Valérie Rabault interprète déjà flouement un programme qui devrait être collectif.

 

 

Les milliardaires et le milieu financier peuvent dormir tranquilles : Valérie Rabault poursuivra son service en faveur du zinzin bruxellois qui cajole la finance et déconstruit la France. La bourgeoisie de labeur et les gens de peu en feront les frais. 

 

Alexandre Anizy  

 

Françoise Hardy vue par Prévert

Publié le par Alexandre Anizy

            C'est ce qu'elle inspira au poète. 

 

Une plante verte  

 

            Dans les serres de la ville, une plante verte chante la vie

 

            Françoise Hardy

 

            Elle écrit les paroles, les mots de ses chansons et c'est cartes à jouer ! reines de l'enfance, reines de la jeunesse, de la tendresse coupées par le roi noir de la lucidité.

            Elle chante le désarroi des amours d'aujourd'hui, la liberté dangereuse de l'amour libéré, le lancinant tourment de l'amour séparé.

            La vie d'« fille comme tant d'autres », c'est tout cela qu'elle chante, tout simple, tout vrai.

            Peu importe de savoir où elle est si elle est « dans le vent ».

            Le vent est dans le temps.

            Le temps est un oiseau vivace, rapide, indifférent et lent.

            Dans les serres du temps, une belle fille toute droite chante contre lui, en souriant. 

            Chante l'amour perdu, retrouvé, partagé et l'on est sous le charme.

            D'autres attendent sous l'orme, regardent le temps passer sans voir ce qu'il y a dedans.

            Sous le charme de Françoise Hardy on entend palpiter la vie.

 

Jacques Prévert

(Textes divers, Pléiade, Oeuvres complètes, vol.II)

 

C'est fini d'après Cavafis

Publié le par Alexandre Anizy

            L'incertitude radicale tétanise certains, libère d'autres pour le meilleur et pour le pire.   

 

 

C'est fini

 

Dévorés de peur, assaillis de doutes,

l'esprit tourmenté et les yeux pleins d'horreur,

nous nous évertuons à chercher ce que nous pourrions faire

pour écarter de nous le danger

inéluctable dont l'imminence nous terrifie.

Pourtant, nous nous trompons, ce n'est pas lui sur le chemin ;

les renseignements étaient faux

(ou nous les avons mal entendus, ou mal compris).

Une autre catastrophe, que nous n'avions pas imaginée,

fond subitement sur nous tel l'éclair

et à l'improviste ― trop tard, maintenant ― nous emporte.

 

 

Constantin Cavafis          

(En attendant les barbares, Poésie/Gallimard)

 

Titanic Macron

Publié le par Alexandre Anizy

Ici, il faut bien dire la vérité sur le retour des turbines Arabelle, puisque les imMondes échos ne l’écriront pas clairement (comme 4 - 2 = 2).  

 

 

En 2012, deux imbéciles font entrer un énacrate adolescent au secrétariat de l’Elysée. Aussitôt l’impétrant Macron gère en secret, dans le dos du gouvernement, la cession de la branche énergie d’Alstom à l’américain GE, pour 600 millions d’euros.

N’est-ce pas l’ancien ministre du redressement industriel Arnaud Montebourg qui en 2019 accusait de trahison Patrick Kron¹ ? La liste des présumés innocents mériterait d’être complétée.

Fin mai 2024, le bankster Macron devenu président claironne fièrement dans la presse régionale que la France retrouve sa souveraineté nucléaire avec les turbines Arabelle rachetées à GE par EDF pour un montant de 1,1 milliard d’euros.

Soit un surcoût de 500 millions d’euros.

Et pire encore ! En effet, GE a remplacé le « contrôle-commande » des turbines par son propre système : comme c’est une technologie américaine sensible, elle relève des législations EAR et ITAR qui contrôlent les exportations… c’est pourquoi EDF devra dire au gouvernement américain qui sont ses clients potentiels, ses projets, pour obtenir l’autorisation américaine de vendre.      

Elle est où la souveraineté, elle est où ? Pas là en tout cas !

 

Cette affaire, et d’autres comme Gemalto et Atos, montre le dépeçage de la France, ce que nous avions prévu dès 2016².  

 

Alors soyez-en sûrs : le dépouillement va se poursuivre. Malheur au pays dont le roi est un enfant³ !

 

Alexandre Anizy  

 

(¹) « "Monsieur Kron (ex-PDG du groupe Alstom, ndlr) a trahi son pays en vendant pour se protéger personnellement et éviter la prison en raison des actes condamnables reprochés par la justice américaine", s’indigne Arnaud Montebourg (…) ». Marianne, Marie Chéreau, site web, 12 juillet 2019 à 19h.

 

(²) Alexandre Anizy, Bel-Ami Macron en marche dans la cour des miracles :

http://www.alexandreanizy.com/2016/04/bel-ami-macron-en-marche-dans-la-cour-des-miracles.html

 

(³) En 2018, la philosophe Chantal Delsol parlait ainsi d’Emmanuel Macron : « Sa désinvolture patricienne, son intelligence de mandarin surdoué, tout en lui brillait. Pourtant, les Français ont senti très vite ce mépris même pas dissimulé, qui révélait la gloire de soi et le sentiment de toute puissance, toutes choses qui ne sont pas des caractères d’adulte, ou bien d’un adulte resté enfant. (…) Il est narcissique, centré sur soi-même, voit le monde à ses pieds. (…) Pour gouverner, il faut estimer le moindre citoyen, ce qui n’est pas donné à tout le monde – méprisants s’abstenir. Or notre président est un technocrate qui croit qu’il faut être sachant pour avoir les bonnes réponses – d’où cette manie de vouloir expliquer, comme si les citoyens étaient des élèves ou des enfants. Expression typique de notre mandarinat, incarnation désincarnée (si on peut oser cet oxymore) de notre élite à concours. » Figaro, La politique n’est pas un conte de fées, 14 décembre 2018.