A l’occasion de l’exposition Arte povera, nous sommes revenus à la Bourse du commerce quarante années plus tard. A l’époque, elle hébergeait un établissement de la chambre du commerce et de l’industrie de Paris, ce qui n’empêchait pas, malgré l’effervescence régnante, de deviner la majesté du bâtiment. Si les temps ont changé, n’est-ce pas un retour à sa destination originelle ?
Quoi qu’il en soit, le lieu a retrouvé une splendeur augmentée grâce au travail de l’architecte japonais Tadao Ando, dont le principe nous rappelle le musée Guggenheim de New York.
Arte povera nous enchanta, forcément : les arbres de Guiseppe Penone, les miroirs de Michelangelo Pistoletto…
Au dernier étage de l’édifice, Michel et Sébastien Bras ont logé un restaurant-café pour rassasier prosaïquement les visiteurs après leur festin spirituel. Mais là aussi, quel talent sans chichi ! En entrée, la maîtrise de la cuisson d’une endive ; en plat, l’alliance subtile des produits autour d’un poisson de Saint-Jean-de-Luz ; en apothéose, la légèreté d’un dessert mêlant chocolat, riz soufflé, banane et cardamome.
Au fait, commencez par le cocktail maison à base de coing !
Alexandre Anizy