On change si peu

Publié le par Alexandre Anizy

En écoutant Jean-Marie CAVADA hier matin sur Télématin, en lisant les entretiens qu’il a donnés la semaine dernière pour expliquer son ralliement à l’UMP en échange d’une mairie (et plus si affinité ?), nous pensions que si le temps s’écoule inexorablement, les hommes changent peu.

Mr CAVADA, jeune journaliste aux dents longues, a gravi quatre à quatre les échelons des rédactions dans les années 70, en servant les plats à GISCARD et ses amis, comme Etienne MOUGEOTTE et Jean-Pierre ELKABACH. Mais contrairement à ces 2 derniers, dont la servilité écoeurait les Français et qui durent trouver refuge dans une position de repli en 81, Mr CAVADA passa le gué et s’accommoda des nouveaux princes, en tenant un discours sur la rigueur du journaliste professionnel épris d’éthique.

Il y avait de quoi gerber.

Mr CAVADA est entré en politique grâce à François BAYROU au moment où son horizon professionnel se bouchait. Mais ce qui intéresse Mr CAVADA, c’est le pouvoir : il était donc normal qu’il se lasse vite des gesticulations d’opposant de BAYROU, pour rejoindre le parti des chefs. Comme d’habitude.

 
Il ressemble à Christian BLANC, ce petit haut fonctionnaire, qui se croit un grand manager et un homme politique d’envergure. Lui aussi a été propulsé dans l’aire de jeu politique par François BAYROU, lui aussi a rejoint le parti des chefs.

 

S’il veut grandir, il faudrait que François BAYROU réalise que ses recrutements ne valent pas tripette.

 
Alexandre Anizy