Pour une politique de change de l'euro
En 2007, L’Europe et les Etats-Unis avaient le même problème qui se nomme ralentissement de l’activité économique.
La banque centrale américaine (FED), en phase avec le gouvernement, réduit très significativement son taux directeur : d’abord 0,5 point, puis 0,25, et encore 0,25 point… Il s’ensuit une dépréciation importante du dollar, mouvement qui soutient l’activité économique.
Obnubilée par l’inflation, la banque centrale européenne (BCE) voulut relever ses taux d’intérêt, mais elle y renonça de peur d’être responsable d’une récession : en ne décidant pas sa politique, elle ne combattait pas l’inflation dont elle parlait et elle ne soutenait pas non plus l’économie. Mais rester passive devant la baisse du dollar et la montée de l’euro, c’est accepter le ralentissement économique dû à une perte de compétitivité provoquée par le taux de change.
« La BCE laisse ainsi le taux de change faire le choix qu’elle n’ose pas assumer clairement. » Jean-Pierre VESPERINI (Professeur des Universités ; Membre du Conseil d’Analyse Economique)
Il ajoute : « La politique de change est donc centrale. C’est elle qui commande l’orientation de toute la politique économique. (…) Seule l’Europe n’a pas de politique claire, ce qui est une des raisons de la faiblesse de sa croissance, de sa désindustrialisation et des délocalisations. »
Il faut définir la politique de change de l’euro : c’est en dernière analyse du ressort des politiques.
Pendant la campagne présidentielle, le candidat Nicolas SARKOZY DE NAGY BOCSA relevait l’inadaptation du taux de change de l’euro, qui valait 1,35 USD à ce moment-là. Que fait le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA alors que l’euro vaut 1,46 USD à la fin de décembre, soit une hausse de 8 % ? Rien.
S’il persiste dans cette indolence, le déclin relatif de la France et de l’Europe dans le monde se poursuivra.
Alexandre Anizy