Le retour de l'Etat dans l'économie

Publié le par Alexandre Anizy

C’est une tendance longue qui va commencer aux Etats-Unis, selon David FRUM dans le Financial Times : en novembre, les Républicains vont perdre la présidentielle, et ainsi s’achèvera 30 ans de domination du conservatisme.
Autrement dit, la fin du libéralisme est pronostiquée par l’ancienne plume de G. BUSH et l’inspirateur du discours sur l’axe du mal.

Les sondages confirment les signes d’un écroulement des thèmes chers à la révolution conservatrice, comme le rejet de l’impôt ou celui de l’Etat : « un désir d’un plus grand rôle de l’Etat, une perte de sensibilité à la question fiscale et un basculement à gauche sur la plupart des questions de société. »
Selon David FRUM, l’Amérique votera contre BUSH jusqu’en 2060 !
C’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Et nous, et nous, et nous ?

Comme d’habitude, l’oligarchie européenne mettra 10 ans pour comprendre que l’Empire a changé de valeurs … puis elle prônera et appliquera sans pragmatisme le nouveau dogme, comme elle le fait aujourd’hui avec zèle pour l’ancien. (Voir aussi notre note économique « bientôt le protectionnisme ? » du 1 octobre 2007)
 

Le retournement s’opérera quand les classes moyennes, mais aussi une partie des ouvriers et des employés, constateront qu’ils profitaient autrefois de la redistribution et de la protection sociales, alors qu’ils ne voient et ne verront jamais la couleur de l’argent de leurs travaux supplémentaires.

L’engraissement des riches correspond à l’appauvrissement des classes moyennes. Mais pas seulement, évidemment.

 
Pour incarner cette nouvelle donne, en France notamment, il faudra de nouveaux acteurs, puisque toute la classe politique a plus ou moins accompagné cette vague libérale dévastatrice.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes politiques

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