Allemagne : une élite crapuleuse ?
C’est le discret ministre des Finances allemand Peer STEINBRÜCK qui aurait avalisé la décision des Renseignements Généraux d’acheter un CD confidentiel (pour un prix de 5 millions d’euros) contenant des informations sur la banque LGT basée au Liechtenstein, paradis fiscal bien connu (notamment du comte Jean LE FèVRE d’ORMESSON qui se cachait en 2003 derrière les sociétés fiduciaires Quassi et Escuadro disposant respectivement de 7 et 9 millions d’euros sur leurs comptes : Express 16 octobre 2003), qui abriterait 4 Milliards d’euros d’évasion fiscale (allemande) : l’Allemagne attend les noms des 1.000 fraudeurs.
Avec la caisse noire de Siemens (rappel : plus de 1 Milliard découvert à ce jour par l’enquête judiciaire), on savait que l’industrie allemande pouvait utiliser les mêmes méthodes que ses concurrentes.
Avec le scandale VolksWagen, on savait comment le Directeur des Ressources Humaines Peter HARTZ achetait la paix sociale dans le groupe : en payant des putes à un leader syndical maison, entre autres choses.
Plus de 1.000 perquisitions seraient prévues dans la semaine et dans le plus grand secret, dit-on en Allemagne. Mais est-il raisonnable de penser, compte tenu du nombre de fonctionnaires impliqués par ces futures fouilles et compte tenu du rôle social des fraudeurs, qu’il n’y a vraiment aucune fuite ?
Après le Président de la Deutsche Post Klaus ZUMWINKEL, à qui le tour ?
« Quand les élites ne comprennent plus qu’elles doivent respecter les lois, c’est grave », a dit le ministre conservateur de l’Intérieur Wolfgang SCHAÜBLE.
On croirait lire Jean-François KAHN.
Alexandre Anizy