Société Générale : qui ment ?

Publié le par Alexandre Anizy

Dans l’affaire de la Société Générale, qui ment ?

La première ligne de défense de la Société Générale a été de dénoncer la fraude d’un homme seul.

Le trader Jérôme KERVIEL a quant à lui affirmé qu’il n’avait pas de complice(s) … mais que ses supérieurs ne pouvaient pas ne pas savoir l’ampleur des positions qu’il prenait : la soumission des traders à une limite du risque quotidien n’était que théorique puisque cette barrière était fréquemment franchie.

Lors de son audition par la Brigade financière, un supérieur hiérarchique du trader, Martial ROUYèRE, responsable de la salle « delta one », a affirmé que ses 8 traders ne pouvaient pas dépasser ensemble le seuil des 125 millions d’euros de risque résiduel quotidien.

Les investigations ont montré que le trader Jérôme KERVIEL avait pris des positions ouvertes très importantes dès le mois de juillet 2007 … ce qui lui avait permis in fine de dégager des gains de 500 millions, puis de 1,4 milliard d’euros !

Comment Martial ROUYèRE et les autres contrôleurs pouvaient-ils ignorer les coups de poker extravagants du trader Jérôme KERVIEL ?

 
Par ailleurs à la fin de 2007, FIMAT, la filiale à 100 % de la Société Générale, enquêtait en interne (toujours en cours) sur les ordres (des volumes financiers gigantesques sur les marchés à terme) provenant du trader Jérôme KERVIEL, tandis que son correspondant (chez FIMAT) empochait de grosses commissions sur des opérations de grande ampleur sur le marché au comptant.

 

Alexandre Anizy