L'Afrique du Sud est malade
En Afrique du Sud, l’Etat néglige le problème de la sécurité et la corruption de la police est patente ; en 2010, 25 % de la population pourrait porter le sida, à cause de l’aveuglement du Président Thabo MBEKI ; si l’émergence d’une classe moyenne est indiscutable, sa pérennité est forcément incertaine dans un pays ayant 40 % de chômeurs. Rien de bon ne pourra sortir de cette situation.
L’élite afrikaner, toujours détentrice de 80 % des terres agricoles, a misé depuis 10 ans sur le leader noir de l’ANC le plus anti-blanc, alors que dans le Nord du pays en particulier les fermiers sont torturés et abattus dans leurs propriétés sans réaction de la police locale : 2.000 Blancs assassinés en 10 ans. La pratique politique du voisin MUGABE aurait-elle fait des émules à Pretoria ?
Elu en décembre à la tête de l’ANC, Jacob ZUMA vient d’être inculpé pour corruption, racket, blanchiment d’argent et évasion fiscale.
Le patron de la police sud-africaine, Jackie SELEBI, également président d’Interpol pendant 7 ans, doit répondre des accusations de corruption et d’entraves à la justice.
Ne manque qu’un juge ripou !
L’écrivain André BRINK, présent aux cotés de Nelson MANDELA depuis longtemps, dit qu’il a mis du temps à le reconnaître : « Les premières élections multiraciales et les espoirs qu’elles portaient datent de 1994. Il y a 13 ans. Et ça ne marche toujours pas. Je dois donc reconnaître que les choses tournent mal. »
« J’ai peut-être été naïf, mais la situation actuelle démontre une chose : ce n’est peut-être pas l’apartheid en tant que tel qui constituait notre ennemi, mais le pouvoir lui-même (dont l’apartheid était alors l’incarnation). En fait, un écrivain se doit de combattre toute forme de pouvoir. »
Alexandre Anizy