L'incompétent ministre Christine LAGARDE persiste dans la dénégation
L’incompétent ministre Christine LAGARDE est un bon petit soldat qui ose monter au front médiatique pour expliquer des positions indéfendables comme :
- Le taux de croissance français sera près de 2 % en 2008 ;
- Le pouvoir d’achat des Français s’est amélioré grâce aux mesures prises par le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA ;
- La situation de l’emploi s’est améliorée en 2007.
Pourtant, le devoir d’un ministre n’impose pas l’abnégation.
Concernant le taux de croissance, dès l’été 2007, c'est-à-dire au moment de l’élaboration du Budget, des économistes sérieux affirmaient déjà que le taux de croissance ne pourra pas être à ce niveau : mais que voulez-vous, il fallait bien présenter un Budget conforme aux critères de Bruxelles. Nous en sommes là …
Mme Christine LAGARDE, parce qu’elle ne doit pas souvent faire ses courses, n’a pas remarqué que les prix de certains produits d’une alimentation courante, comme les pâtes et des produits laitiers, ont progressé parfois de 48 % !
Pour le caviar et la truffe, Mme Christine LAGARDE devrait pouvoir nous renseigner.
Depuis septembre 2007, l’incompétent ministre Christine LAGARDE ne cesse de nous seriner que la situation de l’emploi s’améliore parce que les chiffres du chômage baissent et parce que ceux de la création d’emploi sont excellents.
Concernant les chiffres du chômage, suite aux bidouillages de l’INSEE (voir notre note du 19 novembre 2007 « les bidouillages de l’INSEE »), nous sommes circonspects face aux données du 2ème semestre 2007 qui finirent par un nombre sous la barre des 1,9 million de demandeurs d’emploi en décembre 2007. Mais en admettant que cette baisse modeste et progressive de septembre à décembre fût réelle, force est de constater que l’embellie n’aura durer que 4 mois : le chômage est reparti à la hausse en janvier 2008 (données cvs, en milliers : 1910,5).
Concernant le nombre de créations d’emploi, l’incompétent ministre Christine LAGARDE exulte en février : près de 300.000 en 2007, soit le meilleur chiffre depuis 2000. Puisque les enquêtes correspondantes ne sont pas disponibles, d’où sortent les données du ministre ? Mystère.
Pour masquer la mauvaise nouvelle, i.e. le rebond du chômage, il fallait mettre en avant une « bonne nouvelle » : les chiffres de la création d’emplois. Le ministre l’a fait : à Bercy, la seule chose sérieuse semble être la communication.
Vue et pratiquée de la sorte, la politique c’est simple, ne trouvez-vous pas ?
En fait, là aussi, derrière le chiffre mirifique de 300.000 balancé par le ministre, tout porte à croire que la situation se dégrade (les données définitives de 2007 n’étant pas encore disponibles, rappelons-le). Nous examinerons donc les valeurs de 2006 : 188.900 emplois ont été créés, dont 60 % dans les services à la personne (aide à domicile, garde d’enfants, etc.). Or dans ces services à la personne, les emplois créés ont une durée du travail extraordinairement faible, avec une moyenne horaire annuelle de 420 heures (oui, vous avez bien lu), ce qui ne fait que « 32.000 emplois en équivalent temps plein », et ce qui fait un emploi à moins d’un tiers-temps !
Le niveau de rémunération de ces emplois étant le SMIC, cela fait donc environ 300 € par mois. Rappelons ici qu’un des objectifs du plan BORLOO est la multiplication de ce type d’emplois.
Mais ces salariés ont évidemment plusieurs employeurs ! Et alors ?
Les statistiques sont têtues : dans l’aide à domicile, les salariés à temps partiel ayant plusieurs employeurs ont une durée hebdomadaire de travail inférieure à celle des salariés qui n’en ont qu’un …
Petite leçon de communication politique : laisser les pinailleurs et les opposants (quelle jubilation !) ratiociner sur les valeurs brutes, nettes, cvs, réelles, absolues, relatives, etc.
Au bout du compte, la croissance des emplois repose en grande partie sur la création de tiers-temps, soit 11 à 12 heures hebdomadaires en moyenne.
Ah ! Les petits boulots ! Sont-ce vraiment des emplois dont l’expansion soit un signe de prospérité économique ?
Alexandre Anizy