Plan de rigueur : double gag de la défiscalisation des heures supplémentaires

Publié le par Alexandre Anizy

Le dispositif de défiscalisation (loi du 21 août 2007) des heures supplémentaires coûte plus cher qu’il ne rapporte ! (étude de la Commission des Finances de l’Assemblée).

« Ce sont au total 4,1 Milliards d’euros que l’Etat dépensera pour qu’une partie des salariés bénéficie de 3,78 Milliards d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire » Didier MIGAUD (Président socialiste de la dite Commission).

Ce député ajoute même que le nombre d’heures supplémentaires en année pleine se situera entre 600 et 670 millions : nous sommes loin de l’estimation de 900 millions qui auraient été effectuée en 2006 !

En fait, ce dispositif de défiscalisation est un gag. 

Bien entendu, l’incompétent ministre de l’Economie Christine LAGARDE a aussitôt rejeté ces chiffres déplaisants par cet argument hors sujet : « Les heures supplémentaires sont en augmentation d’au moins 10 %. Les heures supplémentaires, non seulement ça marche, mais ça augmente. » Sans commentaire.

Il y a bien longtemps que l’incompétent ministre de l’Economie Christine LAGARDE est hors sujet.

 
A un ministre du Budget Eric WOERTH qui désire faire toujours plus d’économie, nous soumettons 2 propositions :

  • Annuler au plus vite ce dispositif de défiscalisation ;
  • Un 2ème nom dans la charrette des licenciements (lire notre note du 10 avril 2008) … pour un 3ème, ce ne serait pas convenable, comme dirait Edouard BALLADUR. 

Car qui était le ministre du Budget quand la loi a été votée ?

Eric WOERTH. (HEC et Sciences Politiques)

Ancien Directeur Financier et Administratif du RPR.

Ne saurait-on plus compter à HEC ?

Un HEC ou un énarque ou un polytechnicien peut couler un ou plusieurs navires (voir le parcours professionnel de Michel BON, celui de Serge TCHURUK, par exemple) : il n’est pas responsable des erreurs de calcul de l’architecte, de l’incurie de ses collaborateurs, du talent de ses concurrents, de la stupidité des analystes financiers qui l’ont contraint à une politique de croissance externe dispendieuse, de l’affolement des marchés boursiers, et pour finir, des conditions météorologiques !

Les HEC, énarques, polytechniciens, etc., sont insubmersibles.

Ce sont toujours de grands Serviteurs. Et un peu grands receveurs quand même, sinon qui s’intéresserait au job (selon la théorie utilitariste, chère aux libéraux) ?
 

Eric WOERTH est le fondateur et premier président du club de la boussole.

Il devrait s’inscrire maintenant au club de la calculette.

Alexandre Anizy