Affaire WENDEL : le linge sale du château
Sophie BOEGNER, ancienne Directrice Générale d’une société et membre du conseil d’administration de la holding familiale des WENDEL (la SLPS), c'est-à-dire une personne suffisamment formée et expérimentée en matière juridique pour les affaires, a porté plainte contre X pour abus de bien social et recel, en visant 15 membres du management de WENDEL, dont son cousin le baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE.
D’après Sophie BOEGNER, il y aurait eu une captation déloyale du capital de la société par le management au moyen d’opérations dissimulées, i.e. une affaire très bien préparée juridiquement et lancée en 2004. Lorsqu’elle rencontre son cousin le baron pour lui expliquer sa position, il lui répond que « c’est absurde » et met fin immédiatement à l’entretien.
Le baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE a répliqué par le dépôt d’une plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Nous vous épargnons les subtilités du montage juridique (bravo l’artiste !) qui a permis au baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE de toucher pour 79 millions d’euros de titres, à Jean-Bernard LAFONTA de toucher pour 83 millions d’euros, et aux 13 autres managers de WENDEL de partager inégalitairement le solde des 340 millions d’euros.
Une rumeur court dans le milieu financier selon Christine KERDELLANT : la prise de conscience de quelques membres de la famille WENDEL, la contestation des salariés d’EDITIS (filiale du groupe WENDEL, dont la cession a permis cette aubaine), auraient été aidées, peut-être par ST GOBAIN qui est justement en bisbille avec les manœuvres de WENDEL : « (…) quand on poignarde dans le dos ses anciens camarades de promotion, ils ripostent en exhibant votre linge sale. Le capitalisme a rejoint le monde moderne. Bienvenue à Dallas-sur-Seine. » (Express du 12 juin 2008)
Dans tous les cas, que le château lave son linge sale ou bien qu’il s’étripe en public, nous adoptons pour l’occasion le principe fondamental du libéralisme cher au baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE : laisser-faire.
Alexandre Anizy