La Fabrique de Philippe POLLET-VILLARD
Quand en novembre 2007, au Salon du Livre du Touquet, Philippe POLLET-VILLARD nous annonça la prochaine sortie de son deuxième roman, « la Fabrique de souvenirs » (Flammarion, janvier 2008, 241 pages), nous lui avons promis d’en parler ici-même.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Dans ce livre, ce sont un peu les années 60 et surtout 70 dans le prisme de l’innocence du narrateur qui raconte son enfance en Haute Savoie : la vie familiale qui s’effiloche au fur et à mesure que le père se dévergonde, la faillite de l’entreprise, la fuite du père, la renaissance des femmes, etc.
Ce roman ne vaut que par le style puisque, somme toute, les tranches de vie rapportées ne figurent que les contours d’une existence ordinaire. Philippe POLLET-VILLARD use d’un ton qui constitue son angle de vue : le détachement, l’ironie, l’humour, l’affection, sont convoqués à chaque page pour notre plaisir.
« Quelques jours plus tard, le directeur avait convoqué ma mère. Il voulait lui parler. (…) D’après les tests d’intelligence et le dessin de l’arbre surtout, qu’il tenait d’ailleurs posé à plat devant lui sur son bureau, j’étais l’enfant le plus intelligent de ma classe. Les tests avaient dit Intelligent, finalement. Les psychologues missionnaires avaient lu ça dans les entrailles de cet arbre, et je ne sais pas comment c’est possible. Un véritable miracle. » (p.78)
Après un bon coup d’essai (lire notre note du 30 septembre 2007), nous constatons que Philippe POLLET-VILLARD a trouvé son deuxième souffle.
Alexandre Anizy