EDF et British Energy : Pierre GADONNEIX est-il bon ?
Suite à notre note du 7 juin 2008, nous devons constater que Pierre GADONNEIX, le PDG d’EDF, persiste dans sa fuite anglaise : il valorisait British Energy à 765 pence par action, soit environ 15,5 Milliards d’euros (2 Milliards au-dessus de sa proposition initiale), alors que le titre BE s’échangeait à 572 pence il y a quelques mois (soit une valorisation supérieure de 33,74 % à la valeur boursière du début de l’opération).
Rappelons maintenant les choses suivantes :
- Il n’y a pas d’autres acheteurs ;
- Les réacteurs nucléaires de BE sont obsolètes et doivent être démantelées, voire sarcophagées.
Pierre GADONNEIX semble convaincu qu’il raflera la mise dans le cas d’une relance du nucléaire britannique grâce à British Energy : a-t-il obtenu une garantie écrite de l’Etat britannique ? (ne jamais oublier que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent)
Sans doute sûr d’avoir bien appâté le Français, le Conseil d’Administration de British Energy a refusé l’offre exceptionnelle, qu’il juge insuffisante. C’est ce qui s’appelle faire monter les enchères.
Pierre GADONNEIX a annulé in extremis le lancement de l’OPA (il n’aurait pas reçu un mandat de son conseil d’administration qui lui permette d’augmenter à nouveau son offre). Néanmoins, il a pris soin de dire que le contact était maintenu, malgré ce camouflet. Autrement dit, les négociations se poursuivent.
Les Anglais réussiront-ils à faire encore cracher au bassinet le Français ? Pour l’instant, cela semble bien parti.
EDF a les moyens financiers de ses ambitions et a déjà demandé à l’Etat français l’autorisation d’augmenter ses tarifs de 3 % : les consommateurs français paieront toujours la note.
Comme pour France Télécom.
Alexandre Anizy