Géorgie (I) : Glucksmann et Lévy en perdition
Le jeudi 14 août, on pouvait lire dans le Figaro, le journal de Mr DASSAULT :
« En décidant jeudi dernier un assaut contre la capitale des séparatistes ossètes, dans des circonstances qui restent jusqu’à aujourd’hui très mystérieuses, « Misha » [Mikhaïl SAAKACHVILI] a mis en péril le rêve d’Occident de la Géorgie. » (Laure MANDEVILLE)
« Car, quoi qu’on pense du comportement impérial de la Russie, de son agressivité, il est indéniable que le président géorgien porte la responsabilité du déclenchement des opérations. » (Tamara TCHIKOVANI, journaliste géorgienne)
Qui a lancé une attaque militaire contre la ville ossète de Tskhinvali en tuant des soldats russes présents depuis 15 ans en vertu d’une décision de l’ONU pour maintenir la paix ?
La Géorgie.
Jeudi 14 août, les faits objectifs sont connus de tous : la Géorgie est l’agresseur.
Dans un article commun publié ce jour-là dans Libération (le journal du milliardaire philosophe Bernard-Henry LEVY), André GLUCKSMANN et le milliardaire philosophe, s’ils ont oublié les principes d’un travail intellectuel, ne rechignent pas à employer les pires méthodes de propagande : plus notre mensonge est gros, mieux nous cognons.
Du fait de leurs occupations sociales respectives, ces 2 lascars connaissent parfaitement l’identité de l’agresseur : la Géorgie.
Mais ils décident : « Qui a tiré, cette semaine, le premier ? La question est obsolète. »
Qu’ils emploient le mot « obsolète » peut signifier deux choses : l’agression géorgienne n’est qu’un élément d’ordre technique ou bien la responsabilité de l’acte primitif n’a pas d’intérêt pratique.
Ainsi le fait initiateur est écarté soit sur une base technique soit sur une base pratique. Dans les deux cas, ni la morale ni le Droit international n’y trouvent leurs comptes.
Alors de quoi s’indignent ces 2 lascars ?
« La vérité est que l’intervention de l’armée russe hors de ses frontières, contre un pays indépendant et membre de l’ONU, est une première depuis l’invasion de l’Afghanistan. »
Disséquons :
« La vérité » : rappelons que l’organe de propagande du régime soviétique s’intitulait « Pravda », qui signifie « vérité » ;
« Contre un pays indépendant et membre de l’ONU » : si l’Ossétie du Sud n’est ni indépendant ni membre de l’ONU, elle était régie par un accord l’ONU que la Géorgie a piétiné, ce que ne précisent pas les 2 lascars ;
« invasion de l’Afghanistan » : en ce temps-là, l’Afghanistan vivait sous la coupe d’un régime communiste qui, en vertu d’un accord d’assistance militaire entre Etats, a fait appel à l’URSS pour vaincre la rébellion … Les 2 lascars ne poussent pas leurs cris d’orfraies quand avec le même argument la France vole au secours de la Côte d’Ivoire, etc. …
Maintenant que les 2 lascars vous ont placé sur le chemin de la vérité, vous devinez la suite de la démonstration : hier Budapest, Prague, aujourd’hui Tbilissi, demain Kiev, etc. ?
« Il reste peu de temps. Commençons donc par énoncer qui est l’agresseur : la Russie de POUTINE et de MEDVEDEV (…) »
Après cette énormité, suit une charge contre le diable russe.
Quand deux intellectuels en arrivent à nier les faits objectifs pour bâtir un réquisitoire confus, nous disons que c’est la défaite de la raison.
Alors nous nous interrogeons sur la haine antirusse que les 2 lascars ont développée depuis tant d’années, et qui masque de moins en moins un amour subliminal de l’empire américain.
Les aboyeurs libéraux ne valent pas mieux que les boyards.
Un intellectuel qui nie la réalité pour vendre sa soupe idéologique n’est qu’un histrion.
Alexandre Anizy