BCE : stratégie monétaire absurde selon Jean-Pierre PETIT
Jean-Pierre PETIT, chef économiste chez Exane-BNP Paribas, le dit sans ambages dans un court entretien au Figaro : Depuis l’éclatement de la crise financière aux Etats-Unis, la BCE mène une stratégie absurde. »
Elle ne suit pas la baisse des taux décidée par la Fed, ce qui a pour conséquence inéluctable l’envolée de l’euro et son pendant, la baisse du dollar, qui provoquera une accélération foudroyante de la hausse du prix du pétrole, avec les conséquences que l’on connaît.
L’argument nauséeux d’un risque d’inflation répété inlassablement par la BCE est balayé par une analyse objective des prix (comme Patrick ARTUS que nous avons présenté dans nos notes économiques « les archaïques des Banques Centrales ») : « Mais il n’y a pas d’inflation au sens propre, c'est-à-dire une diffusion générale et non maîtrisée des hausses de prix. »
Par contre, il y a bien un effet de second tour (mais pas celui craint par l’euro imperator TRICHET) dû à la politique désastreuse de la BCE : l’augmentation du chômage.
Comment interpréter aujourd’hui la baisse de l’euro par rapport au dollar ?
Les marchés ont compris que l’économie européenne ne va pas bien.
Jean-Pierre PETIT affirme alors ce que nous avons déjà écrit : « Je ne vois pas de reprise de l’activité digne de ce nom avant dix-huit mois. »
C'est-à-dire début 2010.
Alexandre Anizy