Crise financière : responsabilité des banques et solutions avancées

Publié le par Alexandre Anizy

En avril 2008, le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA commandait un rapport sur la crise financière à René RICOL, un ponte de l’expertise comptable, qui vient de le remettre ces jours-ci à son destinataire.

 

Pour ce spécialiste, à son origine la crise est purement financière : une cause importante réside dans le système de rémunération des professionnels de marché qui les incite à faire du chiffre, comme par exemple les comités de crédit des banques « où l’on ne se pose plus la question de l’importance du risque, mais de la possibilité de vendre celui-ci ». La cupidité de certains banquiers constituerait donc une des racines bancaires de la crise : les normes comptables, les agences de notation, les « hedge funds », ne viendraient qu’après.

 

Pour un chercheur, il serait intéressant d’examiner la position des économistes, des banquiers, des experts, au moment des discussions sur les normes comptables en vigueur aujourd’hui : les surprises ne manqueraient pas.

 

Pour ne pas être en reste, le Conseil d’Analyse Economique (CAE) a présenté un rapport intitulé « la crise des subprimes », dans lequel il propose quelques solutions pour éviter une future répétition de cette crise :

  • d’abord, la réforme des agences de notation (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) qui ont déclaré sans risques des produits financiers liés aux subprimes … ;
  • ensuite, la modification des normes comptables des banques (standards de liquidité) et des investisseurs (la règle qui les oblige à déprécier un actif en cas de baisse des marchés) ;
  • enfin, l’amélioration de la gouvernance mondiale (par exemple, le G8 Finance devrait passer à un G15 puisque la liquidité est créée en Chine, en Inde, au Brésil).

 

En conclusion, nous pouvons dire que le CAE ne fait qu’exposer un consensus qui semble déjà se dégager parmi la communauté des économistes et des banquiers.

 

 

Alexandre Anizy