Crise financière : vite désamorcer la bombe des "Credit Default Swaps"
Pendant que les autorités publiques passent d’un dossier de sauvetage à un autre, de chaque côté de l’Atlantique, et que de presque toutes parts s’élèvent les voix pour un « nouveau Bretton Woods », les ressorts de la crise semblent intacts, puisque des firmes peuvent continuer à parier sur « la mort prochaine » d’autres firmes au moyen de « Credit Default Swaps » (contrat d’échange de risque de défaut).
Principe du CDS : on s’y assure contre le risque couru par un tiers.
Le marché américain des CDS s’élèvent à 62.000 Milliards de dollars.
La banque JP Morgan Chase est le leader de ce marché avec un chiffre de 7.000 Milliards de dollars, suivi de loin par Citigroup avec 3.200 Milliards et par Bank of America avec 1.600 Milliards. Les fonds spéculatifs détiennent 31 % du marché, et les rehausseurs de crédit 8 %.
Sur ce marché non régulé, les transactions se font de gré à gré sans contrôle. Ainsi la peste de l’insolvabilité d’une firme pourrait se propager à l’ensemble …
Bien sûr, la demande d’un marché organisé a été exprimée avec la pression nécessaire sur les intervenants. Mais dans le désordre actuel, chacun comprend que l’organisation ait du mal à émerger.
C’est pourquoi l’idée d’un moratoire sur cet instrument financier, émise par Paul JORION, voire une interdiction pure et simple, nous apparaît comme une décision à prendre sans tarder : elle ne coûte rien aux contribuables, ce qui n’est pas le cas si …
Alexandre Anizy