Repenser le capitalisme selon Slavoj ZIZEK
En introduction de son article paru dans le Monde, le philosophe Slavoj ZIZEK observe que, face à la crise actuelle « personne ne sait vraiment ce qu’il faut faire. Cela provient du fait que l’incertitude fait partie du jeu (…) ». Nous complétons en affirmant qu’il s’agit en fait d’une « incertitude radicale ».
ZIZEK a remarqué aussi que les discours de George W. BUSH après le 11 Septembre et après l’effondrement financier étaient comme 2 versions d’un même texte, puisqu’on y trouve le même vocabulaire (menace ; « american way of life » ; réaction rapide et décisive ; abandon provisoire des valeurs américaines). Wall Street, comme Al Qaeda, serait donc nocif pour l’Amérique.
Mais en fait, le plan de sauvetage PAULSON constitue le vrai problème politique, puisqu’il faut choisir entre Wall Street et Main Street. Quelle solution alors ?
« Lorsque nous sommes soumis à un chantage tel que le plan de sauvetage, nous devons garder à l’esprit qu’il s’agit d’un chantage, et nous efforcer alors de résister à la tentation populiste de donner expression à notre colère et ainsi de nous asséner des coups. (…) la transformer [la colère, ndaa] en une ferme résolution de penser, de réfléchir d’une manière réellement radicale, de se demander quelle est cette société que nous sommes en train de quitter qui rend possible ce genre de chantage. »
Repensons le capitalisme en laissant la radicalité à Slavoj ZIZEK.
Alexandre Anizy
P.S. : Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a appelé à « refonder le capitalisme », c'est-à-dire à revenir « au capitalisme de l’entrepreneur ». Le vocabulaire élyséen étant soigneusement choisi (les fameux éléments de langage), la refondation du capitalisme n’est pas étrangère à la refondation sociale entreprise par le MEDEF du baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE et son Khmer blanc, et poursuivie par l’héritière Laurence PARISOT.
Si vous avez ri au « retour vers le futur », vous pleurerez lors de « l'avancée vers le passé ».