"les bêtises" de Jacques LAURENT

Publié le par Alexandre Anizy

En 1971, Jacques LAURENT obtenait le prix Goncourt avec « les bêtises » (Grasset), un pavé de plus de 600 pages où un homme est examiné sous différents angles composant autant de subdivisions.

Plus connu sous le nom de Cecil SAINT LAURENT, il publiait des romans de gare qu’il écrivait en 15 jours et qui se vendaient bien pendant des mois, ce qui expliquent les facilités qu’on trouve encore dans ce livre qu’il disait le plus important de sa production.

 

A l’époque, Paul MORAND écrivait un article sympathique où il le comparaît à un touriste stendhalien, nervalien, tandis que Jean FARRAN le prend pour un stendhalien de 1ère classe, « un anarchiste d’extrême droite, une des dernières zones de la pensée où se rencontre le talent ».

Comme nous venons de relire ce roman foisonnant, nous considérons que c’est Mathieu GALEY qui en a le mieux parlé dans son article « Jacques le désinvolte » :

« Et c’est un fait que malgré la curieuse complication du plan, (…) les digressions qui nous entraînent soudain fort loin, les pages lyriques où il se perd avec ravissement (…) et le délire d’écrire et d’écrire encore (…) » ;

« quelque chose comme une forêt de Brocéliande plantée de symboles où le promeneur cherche et trouve son chemin. Il arrive qu’il s’égare (…) » ;

« Certes l’entreprise est peut-être démesurée, presque folle (…) mais elle n’en est que plus admirable. ».

 

En relecture, les facilités désinvoltes ne passent plus.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

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