Sortie de crise (III) : approche marxiste de Jean-Marie HARRIBEY

Publié le par Alexandre Anizy

(Jean-Marie HARRIBEY : vice-président d’Attac, professeur à l’université Bordeaux IV)

 

L’analyse

Il faut se pencher sur la « structure même du capitalisme néolibéral ».

Problème théorique : Jean-Marie HARRIBEY mélange Mode de Production Capitaliste et idéologie néolibérale, ce qui n’est pas pertinent.

Le système repose sur la libre circulation des capitaux et la dégradation des salaires, grâce à un concept politique « la mondialisation » justifiant le changement radical du rapport capital/travail (plus de profits, moins de salaires) par la bourgeoisie financière.

Remarque : parler de bourgeoisie financière nous semble théoriquement abusif et économiquement inutile.

Notre remarque vise à souligner l’usage d’un charabia, puisque Jean-Marie HARRIBEY lui-même affirme peu après : « La sphère financière et la sphère de la production ne sont jamais déliées, comme le dit MARX dans « le Capital ». (On ne lui fait pas dire, n’est-ce pas ?) 

« La crise sociale et économique montre l’insoutenabilité de ce mode d’accumulation des classes favorisées d’un côté et, de l’autre, la paupérisation des travailleurs de la planète mis en concurrence. »

 

Le projet

« Si on veut dépasser l’horizon du capitalisme pour poursuivre l’idéal de l’émancipation humaine ».

La finance : rétablir un contrôle strict des mouvements des capitaux ; limiter les produits dérivés ; abolir les paradis fiscaux et judiciaires ; instaurer une loi de limitation de la marge actionnariale.

Le secteur bancaire : créer un pôle monétaire et financier public ; initier des banques collectives publiques européennes.

Le social : inscrire dans les Constitutions que la part des travailleurs du supplément de richesse créée ne doit pas être inférieure aux gains de production ; instaurer un revenu maximum.

Le monde : penser un autre développement ; sanctuariser les biens publics inaliénables (l’air, l’eau, etc.) ou bien les réparer par les taxes spécifiques ; faire maîtriser par les collectivités les investissements liés aux reconversions (énergie, habitat, agriculture, etc.).   

 

Très vaste programme.

 

Alexandre Anizy