Craquements dans l'euro land
Depuis septembre 2008, une opposition macroéconomique est apparue dans la zone euro : le pôle germanique, que l’orthodoxie financière mène à la déflation, et le pôle de l’Europe du Sud associée à l’Angleterre, qui pousse à une relance économique.
Bien qu’au cours du dernier trimestre le gouvernement d’Angela MERKEL a dû se contredire à 2 reprises, parce que dans un marché mondialisé il est absurde de croire qu’un conservatisme financier peut tenir dans un seul pays, il ne participera pas à la relance européenne dont il tirera pourtant bénéfice grâce à ses exportations, mais il préparera un plan national adapté pour profiter de celui des Etats-Unis en 2009. Cette politique économique nationaliste amplifiera les tiraillements européens.
D’ores et déjà, lorsqu’ils empruntent sur les marchés, l’Italie doit payer 1,4 % de plus que l’Allemagne ; pour la Grèce, c’est 2,1 % de plus. Depuis le début de la crise, l’écart (le « spread ») entre les taux allemands et français a doublé, soit 40 à 50 points de base en faveur de Berlin. Force est de constater que l’homogénéité financière et monétaire de l’euroland s’est dégradée.
Bien entendu, cette situation ne perdurera pas.
Alexandre ANIZY