La relation France - Allemagne selon Alexandre ADLER

Publié le par Alexandre Anizy

L’article d’Alexandre ADLER, titré « Allemagne – France : pourquoi tant de haine ? », et dont nous avons parlé dans notre note précédente à cause d’une formulation perfide, mérite un examen attentif.

 

L’auteur réagit à une « analyse surréaliste intitulée « l’omniprésident »» d’Ulrich FICHTNER dans le « Spiegel », où il apparaîtrait que la France ruinée sous la coupe d’un Chef d’Etat agité explosera inéluctablement. Alexandre ADLER en souligne le « ton volontiers ordurier ». Il rappelle aussi que le fondateur du « Spiegel », Rudolf AUGSTEIN, soi-disant libéral de gauche, avait concentré sa haine sur la France après 1945, ce qui était plus présentable.  

« Alors pourquoi tant de haine ? », « Pourquoi cette nervosité allemande ? ». En refusant le plan de relance européen proposé par la France, en adoptant une attitude monétaire prudente comme celles du Chancelier BRÜNING en 1930, Angela MERKEL et son ministre des Finances social-démocrate Peer STEINBRÜCK, pariant sur une relance américaine favorable aux exportations allemandes, auraient enterré les prochaines élections « au profit d’un quasi-parti unique qui ne dit pas son nom ».

Alors pourquoi cette « posture antifrançaise, antianglaise et surtout antikeynésienne [qui] sied mal à l’Allemagne moderne, à l’Allemagne jeune, à l’Allemagne des entrepreneurs » ? Selon ADLER, une coalition européenne, entrepreneuriale et démocratique s’oppose à la « grande coalition monétariste, conservatrice, et autarcique » au pouvoir.

 

Quelle est l’expression politique de cette opposition qui inquiéterait les dirigeants actuels et leurs chiens de garde comme Ulrich FICHTNER ? Selon ADLER, il faut la chercher chez les anciens communistes est-allemands (des gorbatchéviens berlinois responsables, qui tourneraient le dos à leur alliance avec le « démagogue néopéroniste Oskar LAFONTAINE »), des Verts et des sociaux-démocrates, « et peut-être même [un bloc] libéral ».

Force est de constater qu’on ratisse large là aussi, dans cette politique fiction.

 

Alexandre ANIZY