Pour une relance massive

Publié le par Alexandre Anizy

La situation économique actuelle est rare puisqu’elle conjugue au niveau mondial une crise immobilière, une crise du crédit et une crise boursière. Les statistiques montrent qu’on peut peut-être attendre une amélioration au début de 2010, dans la mesure où les Etats auront réussi à vaincre les premiers symptômes de la dépression par des plans de relance ambitieux coordonnés au mieux, car pour sortir de la crise, nous avons le choix entre une augmentation de la dette, un retour de l’inflation, … la guerre, qui fut l’issue de la dépression des années 1930.

 

Concernant la France, cela signifie un plan immédiat de relance d’au moins 60 Milliards d’euros, soit 3 % du PIB. Son financement doit être assuré par un emprunt dédié de très longue durée, une sorte d’emprunt Pinay revu et corrigé pour notre époque. A un emprunt spécifique, un organisme ad hoc. En effet, cela devrait permettre l’encaissement et la redistribution rapide de l’argent sur des programmes prioritaires préalablement définis. Citons par exemple : développement des nouvelles énergies, construction de lignes de ferroutage (il s’agit de plusieurs dizaines de milliards), plan pour la fibre optique (les besoins sont estimés à 40 Milliards), aide massive pour une reconversion rapide de l’industrie automobile à l’électrique, dépenses d’équipements militaires, etc. En bref, la France doit être un vaste chantier.

 

Pour être efficace dans cette opération économique de grande ampleur, il convient de créer des petites structures spécifiques chargées de gérer les programmes, sous le contrôle de la Cour des Comptes. Cette forme d’organisation présente deux avantages : rapidité d’exécution grâce à la taille modeste, autonomie de gestion par rapport aux administrations publiques.

 

 

Le Parti Socialiste va présenter un contre-plan de relance de 40 Milliards, qui n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Quand on écoute Didier MIGAUD, on comprend pourquoi : « Le Fonds Monétaire International, comme la Commission Européenne, recommandent des plans d’une ampleur de cet ordre, avec une importante composante de relance de la demande ». En faisant référence au FMI et à la CE, les gens du PS montrent qu’ils raisonnent dans un cadre défini par d’autres et ailleurs : la débâcle idéologique a précédé les récentes et les futures défaites électorales.

 

Alexandre ANIZY