Aurélie FILIPPETTI une carriériste normale

Publié le par Alexandre Anizy

Fille du mineur communiste Angelo FILIPPETTI, qui fut conseiller général et maire d'Audun-le-Tiche (Moselle), Aurélie FILIPPETTI  est née en 1973.

Adhérente des Verts, à peine sortie de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (agrégée de lettres classiques), vite elle devient membre du cabinet ministériel d' Yves Cochet l’écologiste, ce qui la place naturellement en tête de liste des Verts du Vème arrondissement de Paris où elle est élue en mars 2001 conseillère municipale, à 28 ans. Forcément, elle est candidate dans la 2ème circonscription de Paris lors des élections législatives de 2002, où elle ne recueille que 6,55 % des voix, ce qui ne l’empêche pas de devenir membre du secrétariat exécutif des Verts-Paris en mars 2003 et son porte parole.

 

N’ayant aucune chance d’être élue député à Paris, Aurélie FILIPPETTI demande son investiture dans la circonscription de Longwy, que la Direction des Verts refuse : fâchée, elle quitte les Verts en octobre 2006 … et on la retrouve en novembre au Parti Socialiste, dans l’équipe de campagne présidentielle de Marie-Ségolène ROYAL la madone Déate, comme conseillère spéciale. Voilà ce qui s’appelle bien négocier son transfert.

 

Naturellement, en mai 2007,  elle est la candidate socialiste dans la 8e circonscription de Moselle, face à l'UMP Alain MISSOFFE, où elle est élue le 17 juin 2007 avec 50,96% des voix, ce dont nous nous sommes réjouis dans notre note du 21 juin 2007.

Mais patatras ! Voilà que sa circonscription pourrait disparaître dans la prochaine carte électorale en gestation.

 

Comme on lui a dit à l’école (et c’est une bonne élève, n’est-ce pas ?), gérer c’est prévoir, n’écoutant que son courage de fille de mineur, Aurélie FILIPPETTI fuit son fief pour se réfugier au Parlement européen (sa position sur la liste socialiste ôte toute incertitude sur ce sujet). Quelle abnégation ! Quel talent … Pour les ouvriers d’ARCELOR MITTAL qu’elle défendait médiatiquement, cette désertion peut être assimilée à un « après moi, la coulée ! ».

 

Pour toutes les femmes françaises, Aurélie FILIPPETTI deviendra-t-elle un modèle, au top … normalement ?

 

Alexandre ANIZY