La dernière conférence de Marc BRESSANT
Comme « la dernière conférence » (éditions de Fallois, juillet 2008, 234 pages, 18 €) n’a jamais eu lieu, il s’agit indubitablement d’un roman, conçu et fignolé par un auteur émargeant au Département (le Quai d’Orsay, dans le jargon des initiés), en tant que diplomate.
Marc BRESSANT (un pseudonyme) raconte avec minutie ce qu’aurait pu être la dernière rencontre Est – Ouest au moment de la chute du mur de Berlin : cela sonne juste, rien n’est empesé. Sans être rébarbatif, l’auteur parvient à exposer les différentes problématiques que l’événement aurait soulevées, avec une finesse teintée d’ironie et d’humour (ah ! la pauvre délégation roumaine bombardée de citations … roumaines !).
La psychologie du personnage central, l’ambassadeur français Tromelin, est subtilement dévoilée, de même que les caractères des autres protagonistes. On ne s’ennuie pas dans les conférences internationales : par exemple, si le héros conte fleurette à la belle Zorica (la déléguée yougoslave), ils parviennent rapidement à conclure un traité d’alliance.
Ce roman est un petit bijou que l’Académie Française, avec son grand prix, a merveilleusement serti.
Alexandre ANIZY