Les banques américaines sont déjà prêtes à se gaver
Le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur la stabilité financière mondiale apporte de nouveaux éléments d’information.
- Le montant des pertes du secteur est maintenant estimé à 4.400 milliards de dollars (soit 3.368 milliards d’euros) ;
- Les pertes sur les actifs européens et américains s’élèvent maintenant à environ 13 % du Produit Intérieur Brut (PIB) de ces 2 zones ; les nouvelles pertes pour 2009 et 2010 sont estimées à 550 milliards de dollars pour les Etats-Unis, 750 milliards pour la zone euro et 200 milliards pour le Royaume-Uni ;
- Jusqu’à maintenant, ce sont 8.900 milliards de dollars qui ont été fournis aux banques pour leur financement (facilités de prêts, plan d’achats d’actifs, garanties), ce qui ne représenteraient qu’un tiers de leur besoin, puisque le FMI estime leur déficit de refinancement à 25.600 milliards à la fin de 2011.
Il faut sauver le système bancaire (nous commencerons à aborder prochainement des aspects théoriques), même si cela coûte cher. Les Etats le font déjà grâce à l’argent des contribuables.
C’est notamment pourquoi les banques américaines ont repris des couleurs au 1er trimestre : les profits sont revenus. Wall Street est enchanté puisque, selon les calculs des spécialistes, 6 des principales banques domestiques ont déjà provisionné 36 milliards de dollars pour les primes.
Normalement, l’orgie se tiendra à la mi-janvier 2010.
Alexandre ANIZY