Marie-Noëlle LIENEMAN : courage, fuyons !
Rappel : le maire socialiste d’Hénin-Beaumont, Gérard DALONGEVILLE, a été mis en examen pour détournements de fonds publics ; après quelques péripéties, de nouvelles élections municipales ont été fixées au 28 juin et 5 juillet.
Aux Européennes, Marine LE PEN du Front National vient d’obtenir 27,92 % des voix dans cette commune, soit plus de 10 points d’avance par rapport au Parti Socialiste.
Marie-Noëlle LIENNEMAN, ancien maire de banlieue parisienne, ancien ministre dont on soulignait la qualité de ses tailleurs, ancien eurodéputé, déjà parachutée sur la liste du maire présumé ripou, a finalement renoncé, au vu des derniers scores électoraux, à se présenter aux municipales.
C’est pourtant cette dame socialiste qui analysait ainsi la situation du PS en août 2007 :
« Ce décalage entre le PS et le peuple de gauche vient de plus loin. Déjà, on l’avait vu lors du « non » au référendum européen. Fidèle à sa tactique d’étouffoir, François HOLLANDE stérilisait tout débat et faisait un chantage constant sur l’unité que nous devions afficher. »
A la question « comment reprendre la main ? », Marie-Noëlle LIENEMAN l’intrépide répondait alors :
« En retrouvant nos valeurs fondamentales. (…) Nous devons redevenir le parti du monde du travail. »
Aujourd’hui à Hénin-Beaumont, il semble que ce soit un travail trop épuisant et trop ingrat pour l’élégante Marie-Noëlle LIENEMAN, dont l’actuel mot d’ordre personnel serait du genre « courage, fuyons ! ».
Si elle n’est bien entendu pas la seule à le faire, Marie-Noëlle LIENNEMAN personnifie la décomposition du Parti Socialiste.
Alexandre ANIZY
: Journal du Dimanche 26 août 2007