L'historienne Anne SIMONIN révise l'épuration de 1945
Au début des années 1980, l’historien François FURET atteignait la notoriété en révisant la Révolution Française : il s’inscrivait dans la bataille idéologique que livrait le néolibéralisme victorieux.
Concernant la période de l’Occupation, Henri AMOUROUX, finalement plus complaisant avec le Maréchal PéTAIN qu’il ne l’est avec le Général DE GAULLE, nous contait la vie des Français dans une fresque qui se perd dans les chemins communaux de l’Histoire : pour mieux égarer le lecteur à la recherche de sens, de vérités ?
Dans le même esprit, mais sur un autre thème et d’un ton plus grivois, Patrick BUISSON (de culture maurrassienne, ancien journaliste à Minute, etc.) a commencé un travail sur cette époque (« 1940-1945 : années érotiques », en plusieurs tomes).
Si la Terreur inventa le crime de lèse-Nation, Anne SIMONIN nous dit que pour l’épuration le crime de lèse-République a été instauré.
Si on considère que le concept de réconciliation nationale recouvrait d’un voile pudique une opération honteuse de maintien professionnel quasi-général de l’administration, il convient de s’interroger : une entreprise de révision, dont l’objet serait la validation du processus volontairement tronqué, serait-elle d’actualité ?
Non seulement François MAURIAC le charitable aurait eu raison contre Albert CAMUS le justicier, mais les magistrats auraient été des sages républicains ?
Alexandre ANIZY
: c’est vraiment l’œuvre (en 10 tomes) d’une vie ; si le dernier volume titré « la page n’est pas encore tournée » est très décevant, les 3 premiers peuvent constituer une bonne introduction à l’étude de cette période, notamment le 3ème consacré aux « beaux jours des collabos » (éditions Robert Laffont)
: documentaire « une épuration française » d’Emmanuel HAMON (sur France 2, jeudi 18 juin 2009)