L'avenir du rail en Europe et l'idée de Jacques ATTALI (sncf - db)
La construction de l’Union Européenne est entre les mains de politiciens idéologues et d’eurocrates serviles. En matière économique, l’exemple du rail anglais le démontre une nouvelle fois.
La plus importante ligne de chemin de fer du pays, Londres – Edimbourg (17 millions de voyageurs par an), n’est pas rentable pour l’opérateur privé National Express : il se retire. Comme c’est la 2ème fois en 3 ans que cette ligne perd son exploitant, le gouvernement de Gordon Brown n’a pas d’autre choix que de la nationaliser.
En fait, c’est tout le système de franchise mis en place par les conservateurs, et maintenu par Tony Blair en 1997, qui ne tient pas la voie !
Pensez-vous que les eurocrates bruxellois abandonneront leur projet ? Non. Le rail sera partout privatisé en Europe … et les contribuables paieront finalement l’addition de ces inepties économiques, comme en Grande-Bretagne. Mais entre temps, certains financiers auront fait leur beurre.
Dans l’Express du 9 juillet 2009, Jacques Attali propose de fusionner la SNCF avec la Deutsche Bahn (DB), parce que cela « permettra de maintenir la dimension de service public des chemins de fer ». C’est la 1ère motivation avancée dans cet article. Au nom de l’intérêt général, que ne fait-on pas, n’est-ce pas ?
Curieusement, si c’était réellement l’ambition des eurocrates, Jacques Attali ne nous explique pas pourquoi les entreprises de chemin de fer, qui étaient des entreprises publiques dans les années 80, n’ont pas été toutes fusionnées pour créer le grand marché européen cher au social-traître Jacques Delors (assisté déjà par le malfaisant Pascal Lamy) ?
Comme on le sait, c’est la privatisation générale qui a été choisie, et elle est en voie d’achèvement. Par conséquent, on peut se demander si cette proposition de fusion n’est pas un moyen pour noyer la SNCF dans une 1ère entreprise européenne privée d’intérêt public.
Cette idée présente 2 avantages : le tour de passe-passe se jouerait à Bruxelles et la CGT ne perdrait pas la face.
Alexandre Anizy