Afghanistan : le déshonneur en prime ?

Publié le par Alexandre Anizy

La mascarade électorale n’a trompé personne. A peine dépouillé, le scrutin est vivement contesté par Abdullah Abdullah, le rival mais aussi l’ancien ministre du président candidat Hamid Karzaï, ex collaborateur de la CIA.

Pouvait-il en être autrement, quand on sait qu’après la campagne d’inscription sur les listes électorales, le pays comptait 17 millions d’électeurs, alors que les statistiques officielles donnent environ 12 millions de personnes de plus de 18 ans ?

En Afghanistan, comme ailleurs, le pouvoir est une drogue dure. En la matière, ce pays, 1er producteur mondial de pavot, n’en ignore rien, y compris le président Karzaï.

 

Dans le bourbier afghan, qui peut croire encore que les Américains persistent à s’incruster pour rétablir la démocratie ? Ne parlons pas de leur « lutte contre le terrorisme » qui se solde par la liberté pour Ben Laden et le retour en force des talibans, comme le déclare l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmées américain : « Je pense que [la situation] est sérieuse et se détériore. »

En juillet, 44 soldats américains tués : c’est un record depuis 2001.

 

Pourtant, il existe des gens en France comme l’ex pachyderme socialiste Claude Allègre, qu’une « solidarité sans faille avec les Etats-Unis en Afghanistan » ne rebute pas. (Aujourd’hui 23 août 2009). Dans cette bataille qui n’est pas entièrement la nôtre, nous pouvons y perdre beaucoup, même l’honneur.

 

 

Alexandre Anizy

 

Publié dans Notes politiques

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