Blocage de l'économie par les banques
La grande presse française n’a pas manqué de souligner le merveilleux chiffre de l’Insee (le PIB en hausse). Vendre de bonnes nouvelles est une chose agréable, minimiser les informations qui contredisent le discours optimiste dominant en est une autre.
Il est vrai que, si on prend par exemple le quotidien vespéral le Monde qui vit sous forte perfusion bancaire du fait notamment des vues de l’esprit d’Alain Minc, cette attitude béate peut ne pas être gratuite (au sens aristotélicien).
Après la contraction historique des crédits au 1er semestre 2009 (Association Française des Sociétés Financières), le médiateur du crédit voit le nombre de ses dossiers repartir à la hausse, après l’accalmie de l’été : 650 entreprises ont saisi la médiation entre le 30 août et le 13 septembre 2009, soit le niveau atteint à la mi-avril (moment fort dans la dégringolade du 1er semestre).
Puisque le banquier est l’éphore de l’économie capitaliste, selon l’économiste Joseph Schumpeter (1), qui (qu’il soit analyste financier ou P-DG) osera parler d’un redémarrage (même modeste) de l’économie ?
Alexandre Anizy
(1) : nous rappelons à nouveau que le livre de Joseph Schumpeter « la théorie de l’évolution économique » est aussi important que « la Théorie Générale … » de John Maynard Keynes.