La stratégie de BAYROU

Publié le par Alexandre Anizy

François BAYROU a clairement dit qu’il ne donnait aucune consigne de vote à ses électeurs pour le 2ème tour des présidentielles. A titre personnel, il indiquera peut-être son choix.

Pouvait-il agir autrement ? Non, évidemment. Toute sa campagne ayant porté sur les dangers que représentent chaque camp et sur l’idée d’une révolution « douce » qui mettrait un terme à ce clivage stérile entre la gauche et la droite, donner une consigne de vote revenait à renier ses analyses précédentes et à arrimer son parti à un mastodonte qui ne manquerait pas de la réduire à une portion négligeable à moyen terme. Or dans sa conquête du pouvoir, François BAYROU a besoin d’un parti fort et indépendant (pesant entre 18 et 25 % dans les Chambres). Pour obtenir cet instrument, BAYROU devait être libre pour la bataille législative de juin où le combat sera décisif pour 2012. Le Parti Démocrate (c’est son nouveau nom) doit transformer l’essai de BAYROU pour constituer une force politique incontournable, c'est-à-dire être en mesure d’instaurer un véritable rapport de force avec les 2 autres grandes formations.

François BAYROU fait un pari : il considère qu’une large partie de ses électeurs souhaitent vraiment l’émergence d’un Centre puissant pouvant être le réel pivot des  futures majorités parlementaires. Rien n’est moins sûr. Mais dans le cadre de sa stratégie de conquête, François BAYROU ne pouvait pas ne pas prendre ce risque.

 
On peut compter sur SARKOZY de NAGY BOCSA pour intimider et cajoler les maigres troupes d’élus actuels de l’UDF : en quelques jours, 10 défections et d’autres suivront, nous dit-on déjà.

Il est amusant de constater que cette campagne de débauchage est menée par le comte Gilles de ROBIEN : la noblesse a perdu ses valeurs, si tant est qu’elle en a réellement eues par le passé…

Alexandre Anizy

 

Publié dans Notes politiques

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