FNAC et DenisOLIVENNES 2 agitateurs agités

Publié le par Alexandre Anizy

La quasi-totalité des syndicats de la FNAC doit lancer une grève nationale dans les 72 magasins français, en réaction à un plan de suppression de 300 postes : il semble que l’agitateur culturel, comme la FNAC aime se présenter, se soit transformé en une enseigne de grande distribution déguisée en entreprise culturelle et citoyenne.

On se demande où sont le « social » et la « citoyenneté » dans cette "indispensable mesure de modernisation", dont les clients ne verront jamais les éventuels bénéfices escomptés : rappelons que la FNAC a renoncé à accorder 5 % de remise sur tous les livres à tous ces clients.
Les temps sont en train de changer … mais les vieux slogans restent.

 
C’est à Monsieur Denis OLIVENNES, P-DG, que les salariés de la FNAC doivent ce plan d’amélioration des profits. Qui est ce monsieur ? Né le 18 octobre 1960 de parents psychanalystes, il passe par l’Ecole Normale Supérieure (1980, agrégé de lettres modernes), par la rue St Guillaume (1985, Sciences Po), par l’ENA (1988, promotion Montaigne). A peine sorti de l’œuf, on le retrouve déjà conseiller de Pierre Bérégovoy (1992). Arrivé en 1993, on le retrouve en 1996 bras droit du Président d’Air France Christian BLANC où ils mettent en œuvre un plan social et économique drastique dans la perspective de la privatisation de la compagnie. Entré dans le Groupe Canal +, filiale de VIVENDI, Denis Olivennes bénéficie en 2002 d’un « golden parachute » de 3 Millions d’euros lorsqu’il quitte Canal +, alors même qu’il ne prend aucun risque professionnel et ne subit aucun dommage réel puisqu’il est à notre connaissance Conseiller Référendaire (Cour des Comptes) en disponibilité. Un contrat est un contrat, et il n’y a pas de petits profits pour un grand patron ; pour un ancien trotskiste, ça fait plutôt « tache », mais Denis OLIVENNES avait viré sa cuti depuis longtemps sans l’avouer encore à cette époque.

Depuis 2002, il est dans le groupe PPR de Monsieur PINAULT, à la FNAC en particulier.

En 2007, Denis OLIVENNES affiche enfin publiquement un choix politique en adéquation avec son statut et sa pratique sociale : il appelle, au sein d’un groupe de hauts fonctionnaires nommés « les Gracques » qui se disent de gauche, à voter SARKOZY de NAGY BOCSA le 6 mai.

"Camarade  OLIVENNES, encore un effort et vous serez réconciliés avec vous-même, quand vous abandonnerez votre « attachement » à la gauche." (c’était une consultation gratuite du professeur Roncho !)

Ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est qu’à la FNAC, comme pour son P-DG Denis OLIVENNES, on s’agite beaucoup pour paraître ce qu’on n’est plus.

Alexandre Anizy