Comme François BAYROU est un briscard de la politique, on est d’autant plus perplexe devant son choix du « ni … ni » après son effondrement au 1er tour des législatives par rapport à son score aux présidentielles. Il semble que, grisé par sa montée inexorable dans les sondages, il n’ait pas élaboré une stratégie de rechange pour la conquête du pouvoir.
Quand il était au mieux dans les sondages, BAYROU aurait dû négocier en coulisses, puisqu’il était en position de force, une alliance (peu importe l’expression retenue) avec une frange des socialistes. Apparemment, cette idée ne lui est pas venue : dommage pour la France, peut-être. Parce que son chant du « ni… ni » ne pouvait séduire qu’au 1er tour d’une présidentielle. Mais François BAYROU ne s’intéresse qu’au sort de François BAYROU.
Une partie de ses électeurs de mai exprimait à travers ses positions « anti-système », ni à droite ni à gauche, un vote de protestation : autrefois, ils choisissaient LE PEN pour signifier leur mécontentement. Une autre partie a considéré que le vote BAYROU était utile pour bloquer d’abord la route à la madone du Parti Socialiste, puis ensuite pour faire barrage à SARKOZY de NAGY BOCSA. Le résultat de dimanche dernier n’est donc pas vraiment une surprise, sauf pour ceux qui prennent les vessies pour des lanternes.
François BAYROU persiste dans son immobilisme : c’est sa marque de fabrique, son style. Il surfera ainsi jusqu’à 2012 où il viendra chanter son couplet dans une mise en scène renouvelée (du moins on l’espère !) : seul un avis de grosse tempête (pour lui) pourra faire renoncer le Béarnais en 2012. Il pariera à nouveau sur le rejet d’un homme, SARKOZY de NAGY BOCSA.
Vous conviendrez que c’est un peu léger comme projet politique.
Alexandre Anizy