Le Tour de France de ROYAL

Publié le par Alexandre Anizy

La madone du PS fait un Tour de France pour s’afficher auprès de ses fidèles en difficulté et pour soigner sa popularité : par ici un ami de 30 ans Michel SAPIN (énarque à bonne bouille ronde qui ne connaît que les données macroéconomiques : les fondamentaux, camarades !), par là un garnement de Saône – et – Loire Arnaud MONTEBOURG, qu’un barbouze des salons du Quai d’Orsay (si on se fie à son CV) âgé de 35 ans et déjà à la retraite (?) Arnaud DANJEAN, vient chahuter, etc.

Ouvrons une parenthèse. MONTEBOURG a dû commettre un crime de lèse-majesté pour que la droite veille à lui trouver un adversaire de poids, quitte à parachuter un avocat parisien très chiraquien et maçonnique comme Francis SZPINER (celui qui rencontre le soir en catimini Michel ROUSSIN pour lui conseiller de fuir le pays, comme Didier SCHULLER, d’après les écrits de Monsieur ROUSSIN) : c’était une mauvaise pioche. Mais le profil s’est amélioré avec DANJEAN : un gars du pays, fils d’un socialiste connu dans le coin, plus jeune et photogénique que le bavard, un patriote déjà décoré. Cet acharnement électoral de la droite nous rend presque sympathique le héraut du socialisme rajeuni, le chantre d’une VIème République si proche de la IVème. Fin de la parenthèse.

Le petit discours est bien rodé, parce que la politique n’est pas un métier qui s’apprend mais la répétition de scènes d’une même pièce qu’il convient de bien jouer. L’improvisation n’existe pas dans ce théâtre des opérations.

Parce qu’on ne change pas une stratégie gagnante du moins pour elle, Marie-Ségolène ROYAL profite de ses courtes escales pour à nouveau se montrer proche des gens, parce qu’ils le valent bien, et du réel, parce que c’est sa méthode. De son Aventin provincial, elle décoche ses flèches contre les éléphants mâles du quartier général parisien : à Mâcon, l’isolement est de bon ton.

Alexandre Anizy