Pour l'héritière PARISOT, charité bien ordonnée ...

Publié le par Alexandre Anizy

Laurence PARISOT connaît ses classiques et sait les appliquer tous les jours. Prenons deux exemples.

D’abord, l’héritière PARISOT veut être la maîtresse dans son domaine : elle ne supporte pas les entraves à sa liberté … d’entreprendre, et le code du travail est un frein évident à son appétit … de création.

Les patrons du MEDEF sont d’habiles politiques : après la refondation archéo-libérale du Baron SEILLIERE de LABORDE, ils ont jugé utiles de confier à une femme le soin de pilonner le code honni du travail. Elle s’y emploie à temps plein (depuis 8 mois, dit-elle) et réussira sa mission : pour casser ce code, elle trouvera toujours un syndicat jaune pour signer.
En parlant de syndicat, elle pose des questions sur leur représentativité… Espérons qu’elle aura le sens de la mesure et la sagesse de ne pas imiter la société SIEMENS, qui finançait un petit syndicat « ami » pour qu’il gratte le poil du légitime.

Force est de constater que l’héritière PARISOT garde son cap contre vents et marées. D’aucuns pourraient en prendre de la graine.
Mais, Madame,
« Précariser à perdre la raison,
Est-ce bien là votre unique ambition ? »

Enfin, pour l’héritière PARISOT, « la TVA sociale ne peut avoir d’intérêt que si elle permet de transférer vers la TVA une partie des charges des entreprises, notamment les cotisations familiales. » (Figaro 14 juin) Pendant la campagne électorale, nous nous posions la question : pourquoi cet adjectif « social » ? Nous avons la réponse du MEDEF : transfert de charges sociales payées par les entreprises vers les clients (pardon, les consommateurs).
L’héritière PARISOT s’est donnée une autre grande mission : il faut sauver le patron français, qui croule sous les taxes, charges, impôts, que savons-nous encore ?.

Admirons la cohérence du système de l’héritière PARISOT : « On ne peut plus penser l’économique sans le social ». (Figaro 14 juin)
Avant, en tant que patronne, elle n’était obnubilée que par ses charges ; maintenant, elle pense à vous lorsqu’elle veut que vous puissiez travailler plus pour gagner plus … parce que vous allez bientôt dépenser plus.
Consommer plus ? Non, dépenser plus. 

Alexandre Anizy