La Commission Européenne prend une claque mais persistera

Publié le par Alexandre Anizy

Mercredi 11 juillet, le Tribunal de Première Instance européen a condamné la Commission Européenne, qui devra indemniser partiellement le groupe Schneider.

En 2001, Mario MONTI, le commissaire chargé de la concurrence, avait bloqué à tort la fusion Schneider – Legrand : « La méconnaissance grave et manifeste par la Commission des Droits de la défense de Schneider constitue une violation suffisamment caractérisée du droit communautaire. » Il est piquant de voir que ceux qui prétendent défendre, voire instaurer, les règles d’une concurrence pure et parfaite sont incapables de respecter simplement le Droit élémentaire de la défense.
Les choses ne devraient pas s’améliorer avec le nouveau commissaire Nelly KROES : on connaît ses fréquentations, les « bonnes » et les mauvaises (voir portrait du 2 juin 2007).

 
Prenons un autre exemple : la libéralisation totale du marché postal européen, qui est prévu pour 2011.
Les eurocrates bruxellois ânonnent que la concurrence est créatrice d’emplois. Or, une note interne de la Poste française, qui s’appuie sur « les seules données empiriques récentes disponibles (…) révèlent des pertes nettes d’emplois, un redéploiement de l’emploi en faveur des temps partiels et des tendances fortes à la précarisation du travail ».
Depuis 2003, pour réduire leurs coûts, de nombreuses postes ont augmenté le nombre d’emplois partiels : TNT (Pays-Bas) a le record avec 70 % de temps partiels dans ses effectifs.
La libéralisation, conclue cette note interne de gens du métier, est destructrice d’emplois : en Allemagne, ce serait à ce jour une perte de 15.000 emplois, soit 10 % du total.   

A quoi reconnaît-on un fanatique ? Son incapacité d'accepter la réalité.
Les dogmatiques psychorigides de Bruxelles persisteront.

Alexandre Anizy

Publié dans Notes politiques

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