La blanche CLINTON raille le noir OBAMA

Publié le par Alexandre Anizy

Parce que le sénateur noir Barack OBAMA la talonnait dans les sondages, la blanche politicienne Hillary CLINTON a lancé sa contre-offensive en deux semaines, appuyée par les seconds couteaux.  

Cela commence après un débat où tous les candidats démocrates étaient conviés. Quand elle ne risquait plus aucune riposte directe et fatale, la courageuse Hillary CLINTON a commenté ainsi la déclaration d’OBAMA (concernant les pays traités en paria par BUSH, comme l’Iran et le Venezuela) : « irresponsable et naïve ».
Venant d’une femme intelligente qui a officiellement gobé les mensonges de son Bill CLINTON chéri dans « l’affaire Monika », l’adjectif « naïf » nous fait bien rire : il est vrai qu’agir autrement à cette époque-là lui aurait fermé quasi définitivement le chemin de la Maison Blanche (à chacun sa croix, n’est-ce pas ?).

Concernant la responsabilité et le courage, nous allons y venir.

Dans une conférence faisant suite à la publication d’un article relatif à son programme de politique étrangère, Barack OBAMA a dit qu’il envisagerait de retirer des aides au Pakistan, s’il s’avérait que ce pays ne soutenait pas suffisamment les efforts américains dans la lutte contre le terrorisme et al-Qaida, et qu’il ferait attaquer des cibles d’al-Qaida au Pakistan avec ou sans l’accord du Président Pervez MUSHARRAF.

Aussitôt, la courageuse Hillary CLINTON lui a conseillé de garder ses idées pour lui, parce qu’elles pourraient « (…) déstabiliser le régime de MUSHARRAF qui se bat pour sa survie contre des extrémistes musulmans liés à al-Qaida et aux talibans ».

Hillary CLINTON a raison : c’est bien Pervez MUSHARRAF qui se bat pour sa survie … à la tête de ce pays, qui n’a rien d’un modèle de démocratie et encore moins de vertu. Mme Benazir BHUTO et sa famille ont montré l’exemple de la corruption dans un passé récent.

Dans cette affaire, qui a une doctrine officielle de la lutte à mener contre le terrorisme ? On attend toujours le programme alambiqué et très consensuel, i.e. satisfaisant pour les républicains et autres néo-conservateurs, de Hillary CLINTON.

(Nous devons préciser immédiatement que nous n’approuvons en aucune manière le programme de Barack OBAMA : ce n’est pas le sujet).

Bien entendu, les seconds couteaux ont emboîté le pas de la dame blanche pour fustiger les positions du néophyte OBAMA :
« Un commandant en chef n’annonce pas ses plans d’attaque » a déclaré le sénateur blanc Joseph BIDEN ;
« Le prochain président devra avoir un niveau de compréhension et de jugement sans précédent dans l’histoire américaine » a dit le sénateur blanc Christopher DODD.

Après 2 semaines de campagne dans les médias, Hillary CLINTON, qui les connaît bien, semble avoir creusé l’écart dans les sondages divulgués à profusion dans les mêmes médias.

 
Parlons maintenant de responsabilité et de courage.

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il eu réellement le sens des responsabilités quand il donna carte blanche à la clique de BUSH pour embarquer les USA dans une nouvelle guerre d’Irak, le plus grand désastre de politique étrangère américaine des 10 dernières années ? 

Le sénateur Hillary CLINTON a-t-il sérieusement le niveau de compréhension et de jugement suffisant pour diriger ce grand pays, quand il s’est montré incapable de discerner les errements extraconjugaux de son compagnon ou bien les mensonges de la propagande néo-conservatrice relative aux Armes de Destruction Massive en Irak, alors que la France, la Russie et l’Allemagne mettaient en doute les arguments de l’administration de BUSH ?

Le sénateur Hillary CLINTON n’a-t-il pas tout simplement une nouvelle fois manqué de courage dans sa vie en s’alignant sur les pulsions conditionnées du peuple américain ? Parce que dire « non à la guerre en Irak » à ce moment-là, c’était a priori abandonner toutes les chances de pouvoir un jour postuler à la fonction suprême ?

A notre avis, la conscience morale de Hillary CLINTON est aussi épaisse qu’une feuille de papier à cigarette.

 
Dans la quinzaine qui vient de s’écouler aux USA, la blanche Hillary CLINTON vient d’inoculer dans le débat politique le poison qui devrait éliminer son rival noir Barack OBAMA, avec la bénédiction de l’establishment conservateur. 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

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